L’Icann cherche plus d’indépendance
Profitant de l’ouverture du Forum International pour la gouvernance d’Internet, à Vilnius, en Lituanie, le patron de l’Icann, Rod Beckstrom, a appelé à plus d’autonomie et d’indépendance pour son institution : «si la gouvernance [d’Internet] devait devenir une prérogative exclusive des Etats, ou être l’otage d’autres intérêts, nous perdrions les fondations du potentiel à long terme d’Internet et de sa capacité de transformation.
Profitant de l’ouverture du Forum International pour la gouvernance d’Internet, à Vilnius, en Lituanie, le patron de l’Icann, Rod Beckstrom, a appelé à plus d’autonomie et d’indépendance pour son institution : «si la gouvernance [d’Internet] devait devenir une prérogative exclusive des Etats, ou être l’otage d’autres intérêts, nous perdrions les fondations du potentiel à long terme d’Internet et de sa capacité de transformation.» En clair, pour lui, Internet doit profiter d’une gouvernance la plus multi-latérale possible.
A l’automne 2009, l’Icann, chargée de superviser l’assignation des noms de domaines sur Internet, a été libérée de sa tutelle américaine. Mais des voix se sont alors élevées pour dénoncer la manière dont, tous les trois ans, le respect du nouvel accord entre l’Icann et son ancienne autorité de tutelle - le ministère du Commerce américain - devra être évalué.
Rod Beckstrom s’inquiète quant à lui expressément du risque de voir la gouvernance d’Internet assurée «exclusivement par des organisations intergouvernementales [...] La plupart des utilisateurs d’Internet - entreprises, fournisseurs de services, associations, consommateurs - seraient exclus du débat.»