Trois ans de prison pour Jérôme Kerviel, les carences de la SG montrées du doigt
Trois ans fermes et 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à verser à la Société Générale, son ancienne banque.
Trois ans fermes et 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à verser à la Société Générale, son ancienne banque. Jérôme Kerviel a été reconnu coupable de tout les délits pour lesquels il était poursuivi : abus de confiance, faux et usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système informatique. Dans son jugement, le tribunal a bien pointé du doigt les carences de la Société Générale, mais considère qu’elles n’exonèrent pas la responsabilité professionnelle du trader, qui aurait donc commis l’ensemble de ses délits à l’insu de sa hiérarchie.
L’ex-trader - dont la défense se basait sur la dissolution de responsabilité au sein d’un système « pousse-au-crime » - devrait faire appel, selon son avocat, Maître Metzner, qui estime le jugement "déraisonnable" et "invraisemblable".
Reste que même si la Société Générale est parvenue à démontrer que l'homme a agi à l'insu de tous, la toute puissance de ses systèmes informatiques, notamment en matière de contrôle des risques, sort sévèrement écornée de cette affaire.
Les dirigeants ne s’y sont pas trompés qui - pour rassurer leurs actionnaires et les marchés – ont dégainé des investissements IT avec, en particulier, la promesse de l’introduction de la biométrie au sein de la salle de marché Delta One – celle où officiait Jérôme Kerviel -, ou encore l’évolution du poste de travail de la banque d’investissement, couplée à l’enregistrement de tous les flux numériques des traders. En tout, une enveloppe de 100 millions d’euros d’actions correctrices.
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