Google augmente ses employés de 10 %... et ses dirigeants de 30 %
Peur de la fuite des cerveaux ? En tout cas, Google procède à une réévaluation globale des salaires. Les salariés n'ont pas à s'en plaindre. Certains dirigeants encore moins.
La star de l'Internet fait-elle moins rêver ? C'est en tout cas ainsi que les analystes ont interprété la récente décision de Google - non confirmée par la firme pour l'instant, même si un mémo interne signé du Pdg Eric Schmidt a fuité dans la presse américaine - d'augmenter les salaires de ses employés d'au moins 10 % à partir du 1er janvier. Une façon d'éviter la fuite des cerveaux qui verrait les équipes de Google se laisser tenter par l'aventure des médias sociaux, Facebook en tête. En sus de cette augmentation, les salariés vont recevoir une prime pour les fêtes de fin d'année et verront une partie de leur bonus se transformer en salaire fixe, explique Eric Schmidt dans ce même mémo.
Si les salariés du géant de Mountain View verront donc leurs émoluments progresser nettement, les dirigeants de Google se sont montrés encore plus généraux avec une poignée de managers. Selon un document transmis au gendarme des bourses américaines (la SEC), Patrick Pichette (directeur financier), Nikesh Arora (responsable des ventes et du développement), Alan Eustace (en charge de la R&D) et Jonathan Rosenberg (qui dirige les lignes de produits) verront leur salaire de base passer de 500 000 à 650 000 $ par an. Leurs bonus sont eux aussi revus à la hausse : en cas d'atteinte des objectifs, ces derniers seront désormais fixés à 250 % du salaire de base (contre 150 % précédemment).
Au premier décembre, Patrick Pichette et Nikesh Arora recevront également l'équivalent de 20 millions en titres Google et en stock-options. Ce montant sera limité à 10 millions pour Alan Eustace, et à 5 millions pour Jonathan Rosenberg. Rappelons que le Pdg et les deux co-créateurs de la firme (Larry Page et Sergey Brin) conservent leur salaire annuel de 1 $ et ne reçoivent pas de bonus. Ce qui ne les empêche pas d'apparaître parmi les premières fortunes des Etats-Unis, du fait des titres Google qu'ils détiennent.
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