Référencement : Google modifie son algorithme
Entre secret de fabrique, besoin de conforter la confiance des utilisateurs et soupçon de la concurrence le coeur de Google - son algorithme - tangue ces jours-ci. Un article du New York Times vient de conduire le moteur à modifier son système de ranking. Sans que l'on sache bien comment.
Suite à un article publié dans le New York Times, qui contait l’histoire d’un commerçant véreux bien positionné dans les résultats de recherche, Google a décidé de modifier son très secret algorithme qui détermine l’ordre d’affichage des résultats d’une requête (le fameux ranking).
Pour mémoire, Google calcule notamment ce ranking en fonction du nombre de liens qui pointent vers le site en question. En ressort ainsi un indice de popularité - et par extension de pertinence - qui détermine, en partie, le positionnement des résultats sur le moteur. Ultra complexe, l’algorithme calcule également la popularité du site référent.
Dans un billet de blog, sobrement titré "Being Bad to your customers is bad for business", Mountain View explique que ce fâcheux épisode relaté par nos confrères l’a conduit à ajouter des contraintes supplémentaires à son moteur algorithmique afin de déterminer quel commerçant offre une expérience utilisateur néfaste. Sans plus de précision. Mountain View se contente d’expliquer avoir "développé depuis plusieurs jours une solution algorithmique qui détecte le commerçant du Times ainsi que des centaines d’autres, offrant, selon nous, une expérience utilisateur très pauvre". Mountain View explique garder secret ces codes mathématiques, comme il est de tradition dans le groupe, dès qu’il est question du ranking, très courtisé par les entreprises.
Rappelons que ce même algorithme est en partie l’élément qui a poussé la Commission européenne à s’intéresser de plus près à Google. Bruxelles a officiellement ouvert une enquête le 30 novembre pour déterminer si oui ou non Google dégrade le positionnement de certaines entreprises concurrentes dans son moteur de recherche. L’algorithme, au centre des débats, pourrait ne conserver que partiellement son secret, si Bruxelles ordonnait à Google d’ouvrir un peu plus son dispositif afin de gagner davantage en transparence.