Résultats : Steria avait raison d’afficher sa prudence
C’était il y a presque un an : François Enaud, gérant du groupe Steria, affichait sa prudence pour 2010, après une année 2009 difficile consacrée à la défense des marges.
C’était il y a presque un an : François Enaud, gérant du groupe Steria, affichait sa prudence pour 2010, après une année 2009 difficile consacrée à la défense des marges. Les résultats du groupe pour l’année écoulée, présentés ce 28 février, lui donnent raison : si le chiffre d’affaires de la SSII a progressé de 3,8 % à 1,69 Md€, il s’est contenté d’une modeste croissance organique de 1,5 %. Et à 7,1 %, la marge opérationnelle s’est quelque peu contractée sur un an : en 2009, elle était de 7,3 % - déjà en recul de 0,4 point sur un an, en partie en raison de la dépréciation de la livre sterling. Au final, le résultat net part du Groupe de Steria s’établit à 42,9 M€ en 2010, contre 48,2 M€ en 2009.
Globalement, la SSII se félicite tout de même, dans un communiqué de presse, d’une croissance organique au second semestre légèrement supérieure à celle du premier semestre - 1,6 % contre 1,4 %. Et d’évoquer notamment «des succès commerciaux majeurs tant en termes de taille que de modèles mis en oeuvre ». Surtout, elle insiste sur «d’importants investissements [réalisés en 2010] pour accélérer l’industrialisation des lignes de métiers, renforcer le portefeuille d’offres à caractère innovant et déployer des outils communs performants visant à renforcer le modèle de croissance rentable du groupe ».
Plus spécifiquement pour la France, Steria évoque une «dynamique d’activité soutenue» avec une croissance organique de 3,7 % au premier semestre, puis de 5,7 % au second.
Pour 2011, la SSII relève «un marché des services informatiques en amélioration» et «anticipe une accélération de sa croissance organique», prévoyant pour elle un niveau de 3 à 4 %. Le tout avec un taux de marge opérationnelle «au moins égal à celui de 2010».