Sony survivra-t-il au piratage de ses services en ligne ?
La question mérite d’être posée.
La question mérite d’être posée. Selon le Ponemon Institute, qui répondait à nos confrères de Forbes, le piratage des services en ligne de Sony pourrait coûter quelque 24 Md$. Pour établir cette estimation, l’institut se base sur une seconde estimation : celle du coût moyen d’une fuite de données personnelles. Et celui-ci était de 318 $ en 2010, soit 48 % de plus qu’en 2010. L’une des clés de l’issue financière de ce piratage sera probablement la distribution de son coût. Récemment, Patrick Pouillot, Directeur de Souscription Assurance des systèmes d’information pour l’Europe Continentale chez ACE Europe, soulignait dans nos colonnes le déséquilibre capitaliste entre exposition des entreprises à la corruption de leurs données et assurance contre le risque. Dans le cas précis de Sony, disait-il alors, «on est dans un scénario complètement atypique et totalement exorbitant de ce qu’un assureur peut supporter. [...] Quantifier est très compliqué. L’assurance jouera son rôle mais seulement à hauteur des risques préalablement identifiés par l’assuré ».
A titre de référence, et pour prendre la mesure des sommes en jeu et de ce qu’elles représentent précisément pour Sony, relevons que la capitalisation boursière du groupe sur les marchés américains est de l’ordre de 28,8 Md$. En outre, au 31 mars 2010, Sony disposait d’environ 44 Md$ d’actifs liquides.