Pourquoi Google n’a pas racheté Skype
Nos confrères de Wired viennent de ressortir un extrait du livre The Plex qui apporte un éclairage supplémentaire sur le rachat de Skype par Microsoft, ou plutôt son non-rachat par Google.
Nos confrères de Wired viennent de ressortir un extrait du livre The Plex qui apporte un éclairage supplémentaire sur le rachat de Skype par Microsoft, ou plutôt son non-rachat par Google. Cet ouvrage, signé Steven Levy, est consacré à Google. Il y explique notamment que Google a effectivement envisagé de racheter Skype lorsqu’eBay a souhaité s’en séparer; Eric Schmidt lui-même, le Pdg de Google, aurait fortement souhaité l’opération.
Wesley Chan, alors chef de produit chargé du développement du service de téléphonie de Google, Google Voice, qui n’existe toujours qu’outre-Atlantique, aurait participé à l’examen du projet de rachat. Jusqu’à être convaincu «que ce serait une mauvaise idée pour Google ». Pour lui, «l’un des actifs clés de Skype, sa technologie de communication en pair-à-pair, n’aurait pas été pertinente pour Google qui travaillait déjà à un autre paradigme, le Cloud Computing». Bref, pour lui, c’est toute la plateforme Skype qui aurait du être réécrite pour pouvoir rentrer au chausse-pieds dans les offres de Google. En outre, un tel rachat aurait suscité l’attention des autorités de la concurrence, entraînant un processus long et potentiellement bloquant.
Face à l’enthousiasme des plus hauts personnels de Google, Wesley Chan reconnaît avoir préparé, avec d’autres, dont Sergey Brin, l’un des fondateurs du moteur de recherche, un «plan pour saboter le deal,» assaisonnant les supporters du projet de questions auxquelles ils n’étaient pas préparés à répondre, pour mieux les désarçonner. A ce moment-là, Larry Page aurait été relativement indifférent.