L'Etat espère recueillir au moins 2,5 milliards pour les licences 4G
Dans un entretien avec nos confrères du Figaro, le ministre de l’Economie numérique Eric Besson a expliqué que l'Etat avait fixé à 1,8 Md€ le prix de réserve pour les fréquences libérées dans la bande des 800 MHz par la mise en sommeil progressive de la télévision analogique et à 700 M$, celui des fréquences dans la bande des 2,6 GHz.
Dans un entretien avec nos confrères du Figaro, le ministre de l’Economie numérique Eric Besson a expliqué que l'Etat avait fixé à 1,8 Md€ le prix de réserve pour les fréquences libérées dans la bande des 800 MHz par la mise en sommeil progressive de la télévision analogique et à 700 M$, celui des fréquences dans la bande des 2,6 GHz. C'est donc au total un minimum de 2,5 milliards d'euros que l'Etat français espère recueillir du processus d'appel d'offres qui devrait en principe débuter en juin pour des dépôts de candidatures prévus au mois de septembre.
Rappelons que la procédure prévoit un découpage en quatre lots de la bande des 800 MHz et un découpage en 15 lots de la bande des 2,6 GHz, un découpage semble-t-il plus conçu par l'Etat pour maximiser les sommes reccueillies que pour permettre de garantir aux opérateurs des ressources suffisantes pour déployer leurs services dans des conditions optimales. "La France ne doit pas brader ses fréquences", a expliqué Eric Besson, en oubliant de préciser que les sommes immobilisées dans les licences devront être rentabilisées par les opérateurs et se traduiront sans doute au moins au début par des prix de service plus élevés. Autre conséquence probable, les sommes dépensées dans les licences n'iront ni dans les salaires ni dans l'infrastructure (pour laquelle les opérateurs négocieront becs et ongles comme l'atteste l'alliance nouée récemment par Deutsche Telecom et Orange et qui devrait se traduire par une pression accrue sur les prix pour les fournisseurs d'équipements comme le franco-américain Alcatel-Lucent).