Skype se ferme à Asterisk
Faut-il y voir une première conséquence du rachat de Skype par Microsoft ? Quoi qu’il en soit, les autocommutateurs logiciels, basés sur Asterisk, ne pourront plus exploiter Skype comme logiciel client.
Faut-il y voir une première conséquence du rachat de Skype par Microsoft ? Quoi qu’il en soit, les autocommutateurs logiciels, basés sur Asterisk, ne pourront plus exploiter Skype comme logiciel client.
Annoncée en version bêta en septembre 2008, l’interopérabilité Skype/Asterisk avait été effectivement lancée un an plus tard. Cette intégration était à double sens : d’un côté, il était possible d’utiliser Skype comme client SIP pour Asterisk; de l’autre, il était possible d’utiliser des comptes Skype entreprise comme trunk entrant et sortant pour les communications IP via le populaire IP-PBX Open Source. Accessoirement, cela ouvrait la possibilité de profiter des capacités d’IVR (Interactive Voice Responder) d’Asterisk pour développer, entre autre, un service de relation client en ligne.
Le module supportant l’interconnexion des deux plateformes était proposé par Digium à près de 70 $ par ligne active simultanément. Mais il se limitait au support du codec audio G.711 et G.729. A compter du 26 juillet, il ne sera plus possible ni d’acquérir le module d’interconnexion, ni d’en activer de nouveau. Mais Digium devrait pouvoir continuer à supporter ses clients existants durant deux ans.
Mi-mai, lors de l’annonce du rachat de Skype par Microsoft, Danny Windham, Pdg de Digium, s’interrogeait : «Est-ce que Microsoft va couper Skype de produits concurrents [des siens, à commencer par Lync, ex-Communications Server, NDLR] ? Ou, à minima, fera-t-il en sorte que ses produits fonctionnent mieux avec Skype que ceux de ses concurrents ? Le temps le dira.» Il a manifestement parlé.