Nouvelles tensions entre Google et Pékin
C’était il y a un an et demi : un blizzard intense soufflait sur les relations entre Google et la Chine ; le premier aurait fait partie de la trentaine d’entreprises américaines visées par des hackers chinois.
C’était il y a un an et demi : un blizzard intense soufflait sur les relations entre Google et la Chine ; le premier aurait fait partie de la trentaine d’entreprises américaines visées par des hackers chinois. Depuis, la tension était retombée. Mais elle vient brutalement de remonter. Les compte de messagerie Gmail de responsables et de militaires américains, de dissidents chinois, mais également de journalistes auraient été piratés par phishing par des hackers installés à Jinan, dans l’Est de la Chine. Une opération suffisamment sérieuse pour que Barack Obama lui-même en ait été averti, avant que l’information ne soit publiée. Et cela tout juste une semaine après que les Etats-Unis aient indiqué considérer le cyber-espace comme un théâtre d’opérations à part entière, envisageant ouverte l'option de répliques conventionnelles à une cyber-offensive.
Gmail a tout de suite averti les titulaires de comptes de messagerie concernés et leur a fait changer leur mot de passe. De son côté, la Maison Blanche a qualifié l’allégation de piratage ayant la Chine pour origine de «très grave». L'Etat Chinois, de son côté, réfute tout implication.
Selon Trend Micro, toutefois, Google n'aurait pas été le seul visé : les services en ligne de Microsoft et de Yahoo auraient également été pris pour cible. Face à cette situation, les Etat-Unis ont évoqué l'idée de la création d'une sorte de "code de conduite" définissant les actions "acceptables", entre États, pour limiter les risques de tensions internationales provoquées par quelques cyber-escarmouches.