Super-calculateur : le Japon écrase la Chine à la course pétaflopique
Avec K-Computer et ses 8 pétaflops, le Japon se hisse à la première place du Top 500, détrônant la Chine et son Tianhe.
Le Tianhe chinois n'aura finalement pas fait long feu dans le palmarès des supercalculateurs mondiaux. C'est ce que révèle l'édition de juin 2011 du classement mondial des superordinateurs qui marque un retour en force du Japon. Le supercalculateur K, développé par le Japonais Fujitsu, débarque à la première place du célèbre palmarès avec une puissance de 8,162 pétaflops. Installé au sein de l’Advanced Institute for Computational Science, il dépasse de loin le Chinois Tianhe, désormais deuxième avec une puissance de 2,5 pétaflops. Celui-ci avait créé la sensation lors de la précédente édition du Top 500, en se propulsant directement à la première place, et bousculant la suprématie américaine.
Entièrement fabriqué au Japon, comme l'indiquent ses créateurs à nos confrères de l'AFP, K-computer repose sur un cluster de serveurs motorisés par 68 544 processeurs SPARC 64 cadencés à 2 Ghz (délivrant chacun 16 gigaflops par seconde), le tout sous Linux, comme l'indique la fiche publiée sur le site du Top 500. Au total, le super-ordinateur héberge quelque 548 352 coeurs. Cette configuration musclée permet ainsi à l'Empire du soleil levant de réintégrer sa position de n°1, qu'il avait gagnée en 2004.
La France, de son côté, occupe désormais la 9e place du classement. Le Tera-100 du CEA (Commissariat à l'Energie Atomique), avec son 1,05 pétaflops perd 3 places et se maintient de justesse dans le Top 10, poussé par le Japon donc (qui place un second monstre de puissance, le Tsubame - un cluster HP Proliant-, à 1,2 pétaflops), les Etats-Unis (qui alignent 5 machines dans le Top 10), et la Chine (à la 2e et 4e position avec Nebulae).