Les systèmes de paiement innovants, nouvelle coqueluche des investisseurs aux US
Square et Dynamics lèvent respectivement 100 millions et 35 millions de dollars.
Investissements à répétition dans les start-up du paiement mobile et via smart cards aux Etats-Unis. Les très jeunes sociétés Square et Dynamics, deux icônes du paiement mobile pour le premier et du paiement par carte, pour le second, sont parvenus à séduire un peu plus les investisseurs américains en levant des fonds pour financer leur croissance.
Square, start-up fondée par Jack Dorsey, l'un des co-fondateurs de la coqueluche des réseaux sociaux Twitter, vient annoncer officiellement une levée de 100 millions de dollars auprès de Kleiner Perkins et Tiger Management. Confirmant ainsi les rumeurs qui bruissaient dans le monde des investisseurs depuis quelques mois. Square, qui développe une solution matérielle qui transforme un smartphone en un terminal de paiement, poursuit sa quête financière, après avoir déjà séduit Visa en avril dernier. L'organisme de paiement par carte de crédit, sans mentionner le montant investi, avait indiqué qu'il comptait sur la simplicité d'utilisation de la solution de Square pour développer rapidement une offre commune. Les fonds Sequoia et Khosla Ventures, deux investisseurs clés de la Silicon Valley, avaient également misé quelques millions dans Square. Avec cette dernière levée, la société serait aujourd'hui valorisée à 1 milliard de dollar, estime le Wall Street Journal, quadruplant ainsi sa valeur.
Investissements également, mais d'une moindre ampleur, pour la jeune société Dynamics qui annonce une levée de fonds de quelques 35 millions de dollars auprès de Bain Capital Ventures. Le second plus important investissement dans le paiement en 2011, nous confirment nos confrères de Venturebeat. La société se distingue notamment par une technologie qui permet de moderniser les cartes de crédits américaines. Ces dernières utilisent dans leur grande majorité une simple bande magnétique lue par des lecteurs quelque peu désuets. L'idée de Dynamics est justement d'utiliser cette bande magnétique pour greffer des services à la carte de crédit. Par exemple la transformer en une carte de débit, en pressant un simple bouton présent sur la carte, comme le montrent encore nos confrères. Ce lourd investissement devrait ainsi aider Dynamics à étendre sa base d'utilisateurs (aujourd'hui essentiellement Citibank) à d'autres organismes émetteurs de cartes, mais surtout à attaquer d'autres marchés, comme celui de la carte à puce en Europe, de la RFID en Asie et, bien sûr, du paiement mobile, d'une façon générale.