La Document Foundation lance une version Web de LibreOffice
A l'occasion de la première conférence LibreOffice, qui se tient jusqu'au 15 octobre à Paris, la Document Foundation a levé le voile sur une version Web de la suite bureautique Open Source.
Baptisée LibreOffice Online, la solution est en fait un portage HTML 5 dans le sens strict du terme de la suite desktop. Les composantes de la suite (Writer, Calc, Impress, Draw, Math et Base), comme le traitement de texte, le tableur, les outils de formules mathématiques, de dessin et la base de données, seront converties dans une version Web, avec l'ensemble de leurs fonctionnalités, explique la fondation. Sans compromis sur le spectre fonctionnel. A cela viendront s'ajouter des outils de collaboration pour, au final, donner une réplique aux traditionnelles suites bureautiques Saas.
La Document Foundation entend ainsi mettre à disposition les composants logiciels de cette suite (un front-end web, un module serveur et les éléments collaboratifs) - toujours à l'Open Source - afin d'en faciliter l'hébergement par des prestataires tiers. Pour l'heure, la fondation n'indique pas si elle en hébergera une déclinaison.
"Le point fort que l'on a, dès le début du projet LibreOffice OnLine, c'est de pouvoir réutiliser presque tout le code et les fonctionnalités existants au sein de la suite LibreOffice", explique Michael Meeks, architecte du poste de travail de Suse Linux. Comme Red Hat, HP, Canonical, Google, le gouvernement brésilien et la FSF, Suse contribue au développement de LibreOffice.
Pour rappel, la Document Foundation est née il y a un an, suite à un désaccord entre la communauté OpenOffice.org et Oracle. Son objectif est de prolonger les travaux autour de la suite bureautique Open Source, de façon indépendante et sous un nouveau nom : LibreOffice. On parle dans ce cas de fork. Un an après cette rupture, et après la décision d'Oracle de confier OpenOffice.org à la fondation Apache, LibreOffice s'affirme comme un suite à part entière, marquant sa différence d'avec OOO.