Bruxelles s’empare de l’Open Data
40 milliards d'euros : c’est la somme annuelle que pourrait rapporter l’Open Data à l’économie européenne si tous les États membres menaient des politiques d’ouverture de leurs données, a souligné la Commission européenne dans un communiqué daté du 12 décembre.
40 milliards d'euros : c’est la somme annuelle que pourrait rapporter l’Open Data à l’économie européenne si tous les États membres menaient des politiques d’ouverture de leurs données, a souligné la Commission européenne dans un communiqué daté du 12 décembre. ?S’appuyant sur les initiatives du Royaume-Uni et de la France - dont le portail data.gouv.fr a ouvert le 5 décembre - Bruxelles souhaite désormais que les pays de l’Union suivent cet exemple, qualifiant les données publiques de «véritable mine d’or, au potentiel économique inexploité ». La Commission évoque notamment des usages liés aux applications mobiles, aux informations temps réel sur le trafic et aux comparateurs de prix.
«C'est un signal fort que nous envoyons aujourd'hui aux administrations publiques. Vos données ont davantage de valeur si vous y donnez accès. N'attendez pas pour le faire et recourez au cadre qui vous est proposé pour rejoindre les précurseurs qui tirent déjà profit de l'ouverture des données. Les contribuables ont déjà payé pour ces informations et le moins que nous puissions faire c'est de les rendre à ceux qui souhaitent les utiliser d'une façon innovante qui aide les gens, crée des emplois et génère de la croissance », a affirmé la vice-présidente de la Commission Neelie Kroes.
Si Bruxelles entend montrer l’exemple via l’ouverture d’un portail dédié aux données de la Commission, celle-ci souhaite également modifier la directive de 2003, relative à l’utilisation des données des administrations. Avec pour objectif de poser «comme règle générale », la publication des données publiques à des fins commerciales ou non. Notons également que cette mise à jour de la directive comportera également un volet sur les formats, soulignant l’obligation de fournir les données «dans un format couramment utilisé et lisible par machine ». La notion de format ouvert n’y est donc pour l’heure pas mentionnée.