RIM plie un peu plus devant le gouvernement indien
Selon la presse indienne, le bras de fer qui oppose RIM aux autorités indiennes semble tourner largement à la défaveur du premier.
Selon la presse indienne, le bras de fer qui oppose RIM aux autorités indiennes semble tourner largement à la défaveur du premier. Pour mémoire, le gouvernement indien souhaite pouvoir intercepter les communications chiffrées des Blackberry depuis (au moins) l’été 2008. Début novembre, le canadien a fait un premier pas pour satisfaire cette demande en ouvrant une installation à Mumbai (Bombay) afin d’aider à la conduite des interceptions légales sur ses services grand public - y compris messenger. Jusqu’ici, les services Blackberry d’entreprise restaient hermétiquement protégés.
En effet, selon nos confrères de LiveMint, les agences de sécurité indiennes ont demandé au ministère indien des télécommunications de leur fournir une liste des entreprises locales disposant d’un Blackberry Enterprise Server (BES)... afin que les agences de sécurité et de renseignement concernées puissent leur demander leurs clés de chiffrement. Et ainsi écouter leurs communications protégées. Selon une note interne du ministère des télécommunications indien, que nos confrères ont pu consulter, «il y a environ 5 000 entreprises utilisant BES en Inde. Il s’agit de communications entre employés de l’entreprise et elles ne sont donc pas d’un grand intérêt pour les agences de sécurité ou de renseignement.» L’incidence de ces dernières n’en est donc que plus surprenante.
Dans le pays, certaines voix, à commencer par celle du Centre for Internet and Society, très en pointe de la défense des droits individuels, s’inquiètent du fait que les informations transmises via BES sont souvent de nature commerciale, parfois en lien avec des appels d’offres publics. D'autant plus que le pays est réputé pour souffrir d'une importante corruption.