AMD se paie SeaMicro pour prendre pied dans les datacenters
Afin d’accélérer sa stratégie de conquête du monde des serveurs et trouver sa place dans les datacenters, AMD compte sur les micro-serveurs du constructeur californien SeaMicro.
Afin d’accélérer sa stratégie de conquête du monde des serveurs et trouver sa place dans les datacenters, AMD compte sur les micro-serveurs du constructeur californien SeaMicro. L’archi-rival d’Intel, toujours à la peine sur les serveurs, a annoncé la rachat de ce spécialiste des serveurs à base de «petits» processeurs pour 334 millions de dollars, dont 281 millions de dollars en numéraire.
SeaMicro est connu dans le monde des serveurs pour proposer des micro-serveurs qui multiplient les puces Intel x86 Atom (des processeurs basse consommation), afin d’adresser le segment des datacenters. A l’origine, le Californien souhaitait développer une forme de serveurs réduits en rack afin de prendre moins de place dans les centres de calcul, tout en adressant la problématique de la consommation énergétique - une des problématique clé des datacenters. Plus récemment, SeaMicro a adapté sa technologie pour supporter les processeurs Xeon, réservés au monde des serveurs chez Intel. Le Californien développe également une «fabrique» qui vient alors «cimenter» ce cluster de processeurs en lui greffant les indispensables composants réseaux et stockage notamment, pour orchestrer leur fonctionnement.
AMD compte ainsi récupérer ces technologies et y associer ses propres gammes de processeurs. Dans un communiqué, le groupe affirme que la combinaison SeaMicro et Opteron devrait ainsi voir le jour à la mi-2012. AMD confirme également maintenir «ses engagements dans ses activités serveurs traditionnelles». Ce rachat lui permet ainsi de créer une offre «différenciante» pour «attaquer le segment de marché des serveurs, à croissance rapide».
Lors de sa nomination à la tête du groupe en août 2011, Rory Read, en provenance de Lenovo, avait affirmé qu’une de ses missions consistait à renforcer la position d’AMD sur le segment des serveurs.
Ce rachat fait également écho à l’arrivée programmée des architectures ARM dans les serveurs. Alors que le constructeur travaille à développer une version 64 bit de son architecture pour 2014 - et ainsi jouer sur le terrain des serveurs - , HP a noué un accord avec Calxeda, une société qui développe une technologie de micro-serveur à base de puces ARM.