Le BEREC confirme que les opérateurs mobiles bloquent certains services
Les polémiques actuelles liées au lancement du réseau Free Mobile et aux « fair use » des 3 Go de data promis aux clients ont relancé le débat des données mobiles et celui sur la façon dont les opérateurs contrôlent ce que font leurs abonnés (et plus encore les abonnés d’autres réseaux en itinérance ou les abonnés des MVNO) sur leurs réseaux.
Les polémiques actuelles liées au lancement du réseau Free Mobile et aux « fair use » des 3 Go de data promis aux clients ont relancé le débat des données mobiles et celui sur la façon dont les opérateurs contrôlent ce que font leurs abonnés (et plus encore les abonnés d’autres réseaux en itinérance ou les abonnés des MVNO) sur leurs réseaux. Le dernier rapport du BEREC (Body of European Regulators for Electronics Communications) montre que les opérateurs européens bloquent ou ralentissent fortement certains services gourmands en données.
Les résultats préliminaires sont édifiants. La majorité des opérateurs mobiles bloquent la voix sur IP et le P2P (une bonne partie des opérateurs fixes n’hésitent pas non plus à ralentir fortement cet usage), le plus souvent en utilisant des techniques d’inspection profondes des paquets (DPI). Pour éviter une congestion de leurs réseaux, seul un quart des opérateurs interrogés utilise une approche agnostique qui ralentit l’échange de gros paquets de données aux heures de pointe sans se préoccuper des applications. Alors que les autres s’attaquent plus spécifiquement à certaines applications. Le rapport final n’est pas encore rendu public, mais ces premiers résultats devraient susciter pas mal de remous.