Les SSII indiennes attendaient plus du nouveau budget du gouvernement
Le budget présenté par le gouvernement indien pour l’exercice 2012-2013 déçoit dans le secteur des services informatiques.
Le budget présenté par le gouvernement indien pour l’exercice 2012-2013 déçoit dans le secteur des services informatiques. Le Pdg de TCS, N Chandrasekaran, a ainsi regretté que le chiffre d’affaires généré dans les zones d’économie spéciale - les SEZ - ne bénéficie pas de l’exemption fiscale qui avait été demandée par l’industrie IT, tout en louant le régime fiscal privilégié accordé aux investissements en recherche et développement. Même son de cloche chez Zensar Technologies qui regrette le manque «d’encouragement» à la formation et au développement économique des villes de troisième rang (où les SSII indiennes cherchent désormais à se développer alors qu’elles sont confrontées à la saturation des infrastructures et à des coûts croissants dans les premières villes du pays). MediaNama relève en outre que les investissements de business angels dans des start-ups pourraient être interprétés comme des revenus imposables pour celles-ci...
À Pune, si l’enveloppe de 140 Md de Roupies prévue pour le projet de carte d’identité biométrique UID "Aadhaar" est saluée, les informaticiens s’inquiètent de l’effet qu’aura l’augmentation de 2 % de la fiscalité applicable aux prestations de services, et tout particulièrement sur les PME du secteur.
Mais la plus forte contestation est venue du Nasscom, la chambre syndicale du patronat des SSII indiennes, qui estime que le gouvernement a, avec ce budget, «raté une opportunité» : «le budget est décevant à plusieurs égards. Il n’y a pas d’objectif de renforcement de la croissance du pays. La réduction du déficit fiscal passe par une pression fiscale accrue plutôt que par la gestion des dépenses. [...] La simplification de la fiscalité et du règlement des différents n’est pas traitée.» Et de fustiger également l’accroissement de la fiscalité sur les services ainsi que «de nombreuses dispositions qui apparaissent rétrogrades, renforçant les pouvoirs discrétionnaires, et les problèmes d’interprétation.»