Microsoft défend les travailleurs migrants
Le géant de Redmond monte au créneau.
Le géant de Redmond monte au créneau. Alors que le bras de fer entre administration américaine et SSII indiennes, autour des visas de travail H1-B, se poursuit désormais depuis plusieurs années, Microsoft vient d’affirmer son soutien à cette immigration. Pour Brad Smith, vice président exécutif de l’éditeur en charge des questions légales, «les personnes que nous employons avec le statut H1-B - formées dans quelques unes des meilleures universités des Etats-Unis et du monde - sont cruciales pour nos activités », et cela même si «la grande majorité de nos effectifs aux Etats-Unis est composée d’américains ». Selon lui, le taux de chômage dans l’industrie IT n’est que de 4 % outre-Atlantique et «notre économie est avide de travailleurs dotés d’une solide formation, et en particulier de diplômés en sciences, ingénierie et mathématiques ».
Pour l’exercice fiscal 2012-2013, les Etats-Unis ont limité à 65 000 le nombre demandes de visas H1-B. Mais les SSII indiennes s’inquiètent aussi de son coût, de 325 $ à 2000 $, selon le nombre de personnes que l’entreprise demandant le visa emploie déjà outre-Atlantique, et la part de travailleurs (parmi celles-ci) sous visa H1-B ou L-1. Précédemment, les prix s’étendaient de 750 à 1500 $. L’évolution des tarifs risque de pénaliser sensiblement les plus grosses structures.
Toutefois, à l’instar de Microsoft, plusieurs entreprises américaines très présentes sur le sol indien s’inquiètent de l’incertitude créée par l’évolution des règles d’octroi des visas de travail ou encore des délais. Cognizant, Accenture, eBay, EMC, General Electric, HP, Intel, ou encore TI se sont associés à une lettre de doléances adressée à Barack Obama.