Eugene Kaspersky appelle à une convention internationale sur les cyber-armes
Etablir une convention internationale sur les armes cybernétiques, à l’instar de celles qui visent à réguler la diffusion des armes nucléaires.
Etablir une convention internationale sur les armes cybernétiques, à l’instar de celles qui visent à réguler la diffusion des armes nucléaires. C’est cela qu’Eugene Kaspersky, patron de l’éditeur d’outils de sécurité du même nom, a appelé de ses voeux lors d’une allocution publique en ouverture de l’édition australienne du CeBIT qui se déroule actuellement à Sydney. Faisant référence à Stuxnet, il a insisté sur la capacité des armes informatiques à endommager les infrastructures physiques, soulignant que ces armes sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont peu coûteuses. Et d’alerter sur le risque de victimes collatérales qui pourraient résulter de bugs dans des cyber-armes... Des réflexions cohérentes avec la pensée développée par Eugene Kaspersky depuis plusieurs années. Déjà, en juin 2009, il soulignait la menace des logiciels policiers : «celui qui développera un patch sera millionnaire», assurait-il alors.
Plus loin, il s’est, selon nos confrères d’IT Wire, inquiété de la menace pour les démocraties du développement du numérique. Selon lui, les plus jeunes citoyens ne se déplaceront pas voter dans 20 ans; seul l’option numérique leur sera acceptable. Mais elle nécessite des garanties difficiles à obtenir aujourd’hui de validation des identités numériques. Enfin, pour Eugene Kaspersky, il convient de ne pas minimiser l’importance d’Internet pour les sociétés modernes en matière de manipulation de l’opinion : s’en référant au Printemps Arabe ou encore au mouvement Occupy, il a estimé que «si les mauvaises personnes ont une bonne stratégie [de manipulation via les médias sociaux], ce sera dangereux pour la sécurité dans son ensemble ».