Affaire Itanium : ouverture du procès qui oppose Oracle à HP
C’est aujourd’hui que s’ouvre le procès qui oppose Oracle à HP, dans le cadre du dossier Itanium.
C’est aujourd’hui que s’ouvre le procès qui oppose Oracle à HP, dans le cadre du dossier Itanium. Ce procès dans lequel HP réclame tout de même quelque 4 milliards de dollars de dommages et intérêts devra permettre de déterminer si oui ou non Oracle a brisé un accord commercial scellé entre les deux parties et si, finalement, l’arrêt du support d’Itanium par Oracle doit lui donner des armes pour rivaliser sur le marché des serveurs.
Ce procès vient ainsi ouvrir un nouveau chapitre dans les relations qui unissent HP à Oracle, autrefois amis désormais mués en ennemis féroces. L’affaire remonte à mars 2011. A cette époque, Oracle annonce stopper net tous ses développements pour la plate-forme Intel Itanium. Poignardant ainsi HP dans le dos dont les clients utilisent essentiellement ses serveurs Itanium pour motoriser le middleware ainsi que la base de données de Larry Ellison. Face à cette décision qui repose, selon Oracle, sur des propos d’Intel mentionnant la fin de vie d’Itanium - démentis ensuite par Intel -, HP, en colère, partit en croisade. Et dans une vaste contre-attaque menaça Oracle de procès, rappelant à Larry Ellison ses engagements contractuels. Ce qu’il fit finalement en juin, attaquant Oracle devant les tribunaux.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Car l’origine du froid entre les deux partenaires remonte à 2010, lors du débarquement de Mark Hurd de la tête de HP, nommé plus tard à la présidence d’Oracle. A cette époque, - et c’est l’un des arguments de HP - les deux groupes avaient mis un terme au litige qui les opposait - le recrutement de Hurd - en signant un contrat qui comportait - selon HP - une clause dans laquelle Oracle s'engageait à poursuivre ses développements sur Itanium. Ce qu’Oracle n’a jamais cessé de nier, ne parlant que de simple coopération. Pour Oracle, cet accord représente une fraude de la part de HP, précisant qu’il n’aurait jamais signé un tel accord s’il avait su que HP recrutait, en douce, Léo Apotheker, autre ennemi juré de Larry Ellison. Ainsi, selon Oracle, les termes de cet accord n’ont pas été formulés honnêtement par HP.
C’est donc dans un climat tendu que les deux groupes vont se retrouver face à face au tribunal. Et ce, avec à l’esprit, un marché des serveurs en recul de 1,5 % en volume au premier trimestre 2012 (source Gartner). De quoi remonter un peu plus HP.