Remontée des défaillances IT en avril
Après la baisse très marquée des défaillances d’entreprises en février et mars, la sinistralité est repartie à la hausse en avril dans le secteur IT (électronique, informatique, télécoms).
Après la baisse très marquée des défaillances d’entreprises en février et mars, la sinistralité est repartie à la hausse en avril dans le secteur IT (électronique, informatique, télécoms). Coface a ainsi comptabilisé 107 défaillances, soit une hausse de 6% par rapport à avril 2011. Sur douze mois, la tendance reste toutefois négative avec une baisse de 5,3% (soit 1260 défaillances).
Les principales défaillances sont celles de Compterland (dont une partie des actifs et des salariés ont été repris par RCB Informatique), EFS France (la filiale maintenance de TRSB), mise en liquidation la semaine dernière et ABP Informatique, un partenaire IBM situé à la Garenne-Colombes (92), réalisant environ 4 M€ de chiffre d’affaires.
Sur l’ensemble de l’économie, avril est dans le prolongement de la tendance constatée depuis décembre, à savoir en légère décrue (-1,75% sur les quatre premiers mois de l’année). Coface note toutefois que cette baisse cache des tendances préoccupantes. Notamment la hausse de 12,4% du coût des défaillances lié à l’augmentation de la taille des entreprises en difficultés.
La sinistralité des grandes entreprises ou de taille intermédiaires est ainsi en progression de 12% (toujours sur l’ensemble de l’économie) ce qui se traduit par une hausse de 4,5% des emplois perdus. La construction, les services et la distribution sont les trois secteurs les plus exposés, avec respectivement, 33%, 34% et 9% des défaillances.
Constatant sur la base de l’analyse statistique des années 1994 à 2011 qu’un ralentissement de la consommation des ménages est associée à une hausse de 0,6% des défaillances, Coface s’attend à une hausse de 4% de la sinistralité des entreprises cette année. Le département études de l’assureur crédit souligne par ailleurs la fragilité financière des entreprises françaises liée notamment à la baisse continue de leur profitabilité depuis dix ans.