Emploi : résistance en trompe l’œil du secteur informatique face à la montée du chômage
Quoiqu’en légère hausse sur un mois, le nombre de chômeurs informaticiens est tout de même plutôt stable au regard de la situation générale de l’emploi en France.
Quoiqu’en légère hausse sur un mois, le nombre de chômeurs informaticiens est tout de même plutôt stable au regard de la situation générale de l’emploi en France. Au mois de juin, la Dares – en charge de la statistique pour le ministère du travail – a ainsi recensé 25 500 informaticiens sans emploi (catégorie A), soit une centaine de plus qu’en mai (+0,4%). Toutes professions confondues, le chômage en France a crû sur la même période de 0,8% pour atteindre le chiffre de 2 945 800. A ce rythme, les trois millions de demandeurs d’emploi pourraient être dépassés dès le mois d’octobre.
Régulièrement défini comme plutôt porteur pour l’emploi, l’informatique est donc plutôt résistante à la crise ces derniers temps mais la tendance est largement à tempérer. En effet, sur un an, la croissance du nombre de demandeurs d’emploi sur les professions liées au SI se monte en effet à 9%, un taux supérieur de plus d’un point à la progression globale du chômage en général (+7,8% entre juin 2011 et juin 2012). Il n’y a donc pas d’exception informatique même si les données publiées par l’Apec sur le front des recrutements font de ce secteur un pan privilégié.
Pour rappel, en juin 2008, à la veille du début de la période de crise notamment liée à la finance, le nombre d’informaticiens au chômage recensé par la Dares s’élevait à 14 800. Il a donc augmenté de plus de 70 % en quatre ans, ne reculant finalement légèrement qu’au cours de l’année 2011.