La Banque européenne d’Investissement accorde un prêt de 200 millions d’euros à Free
L’Europe croit en Free.
L’Europe croit en Free. Financée par les 27 pays de l’Union, la Banque européenne d’Investissement a parmi ses priorités de favoriser le déploiement des réseaux télécoms à très haut débit sur son territoire.
Elle vient d’accorder un prêt de 200 millions d’euros à Iliad destiné à développer les réseaux fixes de nouvelle génération de l'opérateur. Pour la banque, ce prêt fait partie d’une enveloppe de 4 milliards d’euros accordée en 2013 aux opérateurs européens.
Les deux tiers (65%) de la somme accordée à Iliad serviront à déployer le FTTH point à point dans l’Hexagone, le reste sera utilisé pour étendre la portée et la capacité du réseau ADSL2+ actuel, afin d’intensifier le dégroupage. Cet accord fait suite à un premier contrat de financement d’un montant de 150 millions d’euros, signé en 2010 entre la BEI et le groupe.
Lors de la conférence de presse tenue à l’issue de la signature du prêt, l’opérateur a promis qu’une attention particulière serait portée aux régions les moins densément peuplées pour lesquelles un accord de cofinancement a été signé en juillet 2011 avec Orange, soit une soixantaine d’agglomérations représentant environ 5 millions de foyers.
Le prêt est remboursable sur neuf ans, un délai plus long que les 5 années accordées généralement par les banques. Son taux dépendra des conditions du marché lors de son activation qui doit être réalisé dans un délai d’un an. « Le retour sur investissement pour la fibre est de plus de dix ans. Nous avons besoin de financements plus longs que ce que les banques nous offrent pour nous permettre d'amortir notre investissement », a justifié le patron d’Iliad, Xavier Niel.
« Nous sommes très heureux de ce partenariat avec le groupe Iliad, acteur clé de la révolution numérique en France. Les premiers bénéficiaires de ce financement seront les habitants des villes et territoires », a de son côté expliqué le vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine-Vive-Curtaz.
On notera tout de même que ces derniers ne se sont pas précipités jusqu’à présent sur les offres très haut débit de Free, ces dernières n’avaient en mars dernier séduit que quelques dizaines de milliers d'abonnés de l’aveu même du directeur général d’Iliad, Maxime Lombardini.