Résultats : Sopra rattrapé par la crise
Après avoir galopé en 2008, avec une croissance largement supérieure à la moyenne du marché, Sopra sent les premiers effets de la crise.
Après avoir galopé en 2008, avec une croissance largement supérieure à la moyenne du marché, Sopra sent les premiers effets de la crise. Au premier trimestre 2009, la SSII dirigée par Pierre Pasquier enregistre encore une modeste croissance (+ 0,9 %, à 271 millions d'euros), mais celle-ci est due à des changements de périmètre. Sur une base constante, l'activité se tasse de 2,6 % en un an. Un recul dû notamment au conseil, qui régresse de 25 %, mais aussi à l'intégration en Europe (ISS Europe) et à l'activité d'édition Axway. Si le premier recul était attendu - du fait de la sensibilité du conseil à la conjoncture -, le second est plus inquiétant. A 45,1 millions d'euros, ISS Europe recule de 11,7 % sur un an, après une année 2008 déjà poussive. "Le groupe ne prévoit pas de retour à la croissance sur ces marchés avant 2010, avec peut-être une exception pour le Royaume-Uni en fin d’année", indique Sopra dans un communiqué, qui précise que l'Espagne est durement affectée. Touchée par des retards de signature - facteur déjà évoqué par le Pdg de l'éditeur, Christophe Fabre, dans un entretien au MagIT -, Axway recule lui de 15 % sur un an à périmètre constant. L'intégration de l'Américain Tumbleweed lui permet toutefois de voir son chiffre d'affaires progresser, pour approcher les 40 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année.
Principale consolation pour Sopra : son vaisseau amiral, l'intégration et l'outsourcing applicatif en France (ISS France), fait mieux que résister. Au premier trimestre, cette activité a encore progressé de plus de 5 % (à périmètre constant). "Les positions fortes du groupe, consolidées au cours des dernières années, en particulier dans le secteur public, les télécoms, les utilities et auprès de certains grands comptes industriels, permettent de compenser très largement l’effritement du chiffre d’affaires constaté dans d’autres secteurs", indique la SSII, qui prévient toutefois que la baisse du nombre de jours facturables au second trimestre rendra difficile le maintien de cette croissance.