La condamnation d’Intel saluée par AMD

Sans surprise, AMD, seul concurrent d'Intel sur le marché du x86, se félicite de la condamnation aujourd'hui de son concurrent par l'antitrust européen. Lors d’un entretien téléphonique avec LeMagIT, Jérôme Carpentier, Pdg d’AMD pour la France, a salué la première issue d’une procédure qu’il qualifie de « rondement menée », malgré 7 ans écoulés qu'il justifie par le « grand nombre d’investigations à mener. » Il relève que si « tout le monde utilise les fonds marketing, la question réside dans leurs conditions d’utilisation. »

Déjà, et malgré l’appel annoncé par Intel, le patron français d’AMD pense que « cette décision va renforcer la concurrence sur le marché européen. » Un processus déjà engagé, selon lui : « en 2003, nous avions commandé une étude montrant que seulement 25 % des appels d’offres de marchés publics étaient effectivement ouverts [en termes de fondeurs pour les processeurs des machines, NDLR] ; en 2006, nous avons reconduit cette étude et montré que le ratio s’était inversé. » Pour Jérôme Carpentier, c’est clair : « le marché et ses acteurs vont entendre les conclusions » de la Commission Européenne et « les pratiques vont s’en trouver assainies. » 

Confiant, le fondeur concurrent d’Intel évoque la manière dont il a su s’ouvrir les portes de Toshiba au Japon et en Corée, à l’issue de procédures comparables.

Mais cela suffira-t-il pour permettre à AMD de remonter la pente ? « C’est un marché qui a tendance à baisser » en valeur, reconnaît Jérôme Carpentier. Qui y voit un avantage pour son entreprise, traditionnellement présente sur l’entrée et le milieu de gamme. Même si le fondeur n’a pour l'instant pas d’offre pour les netbooks. Un point que le Pdg d’AMD France balaie d’un revers de manche : « nous privilégions un segment entre les netbooks et les portables traditionnels, l’ultraléger [avec des puces qui équipent notamment le dv2 de HP, NDLR] ; le segment des netbooks ne nous permettrait pas de renouer avec la profitabilité. »