Résultats : Business & Décision replonge dans le rouge
La mauvaise passe que traverse Business & Décision (B&D) depuis la seconde moitié de 2008 se confirme.
La mauvaise passe que traverse Business & Décision (B&D) depuis la seconde moitié de 2008 se confirme. Et s'amplifie : car, après la chute de la rentabilité, c'est la croissance qui s'est enrayée. Au premier semestre, marqué par un recul de l'activité de 1,5 % (dû à un violent coup d'arrêt au second trimestre), le spécialiste du décisionnel publie une perte de 0,9 million d'euros, contre un bénéfice de 0,8 million il y a un an. Le chiffre d'affaires s'établit à 118,6 millions.
Le résultat opérationnel courant est tout juste positif (0,4 million, contre 3,2 millions un an plus tôt). Pour expliquer cette dégradation de son activité, le groupe met en avant plusieurs facteurs : la baisse du taux d'occupation de ses consultants en France, aux Etats-Unis et en Suisse, le coût de dépassement sur un projet (pour un million), des frais de licenciements (pour trois millions), des arrêts de projets (trois millions encore) et une baisse du prix journalier de 5 % réclamés par ses clients majeurs. A 2 700 personnes, le groupe a réduit ses effectifs de 100 unités depuis la fin 2008. "On reste dans une situation précaire, avec des charges de personnel qui n'ont pas assez baissé", estime toutefois Brice Thébaud, analyste chez Aurel BGC. Dans un communiqué, le groupe avance, lui, que "l'effort de restructuration entrepris portera ses fruits au second semestre".
Sur le plan financier, le groupe a réussi à restructurer sa dette et à repousser ses échéances court terme, suite à un nouvel accord avec ses banquiers. B&D a diminué son niveau d'endettement de 6,5 millions au cours du semestre (à 34,4 millions d'euros).