Le SSD, la pilule miracle du SGBD
Les disques traditionnels peinent à supporter la montée en puissance des transactions des bases de données. Trop lents, ils provoquent des goulets d'étranglement. Le SSD pourrait offrir une solution. Une solution qu'examine déjà Google.
Après avoir fait une percée sur le segment des ultraportables, et séduit IBM pour sa faible consommation énergétique – dans ses serveurs lames HS21 XM -, le SSD (Solid State Disk), unité de stockage à base de mémoire Flash, pourrait bien être une solution miracle pour résoudre les problèmes de performances des bases de données.
Cette technologie, qui vise à remplacer le traditionnel disque dur magnétique à plateaux, doit profiter des possibilités de persistence de la mémoire flash à des fins de stockage d'informations. L'un des gains souvent cité est ainsi l'accélération du temps d'accès aux données. On parle de 0,1 milliseconde en mode lecture, contre 5 millisecondes pour une disque dur classique. Et c'est bien ce dernier point qui pourrait intéresser les administrateurs, pour qui les performances de leurs bases, ralenties par les goulets d'étranglement des accès, représentent un casse-tête quoditien.
Gérer un nombre élevé d'entrées et sorties
Techniquement, les performances d'une base de données repose sur une savante alchimie entre une configuration logicielle finement réglée et un support matériel adapté (des disques durs tournant à 10 000 tours/seconde et une quantité confortable de mémoire). Mais comme le souligne Arnaud Gadal, ingénieur en base de données qui cite Matt Yonkovik, consultant MySQL, si on considère souvent que les problèmes de performances des bases sont localisés sur la couche logicielle, on en oublie les disques durs. Et surtout leur capacité à gérer un nombre élévé d'entrées et sorties. Il ajoute que, comparé aux cadences des processeurs et à celles de la mémoire Flash, les temps d'accès aux données sur le disque dur n'ont pas évolué proportionnellement.
Selon lui, c'est dans ce cas précis que les SSD, du fait de leur forte capacité à accélérer les temps d'accès, constitue une réponse envisageable. Ultra compétitifs en lecture, ils peinent encore en écriture, mais des travaux sont en cours pour pallier ce problème. Arnaud Gadal cite notamment la technologie MFT (Memory Flash Technology).
Google serait conquis
C'est cet ensemble d'avantages (rapidité, consommation amoindrie, et emplacement réduit) qui ont probablement poussé Google à adopter le SSD. Selon le site asiatique Digitimes, qui cite des sources proches du dossier, le n°1 des moteurs de recherche aurait passé une commande auprès d'Intel pour équiper certains de ses serveurs. Si le site met en avant des motivations touchant à la réduction de la facture énergétique, on imagine volontiers l'impact que l'arrivée du SSD peut avoir sur le maillage de datacenter à la sauce Google.