Faut-il sauver le soldat Vista ?
La semaine dernière, Microsoft s’est livré à une vaste opération Windows 7, le successeur de Vista qui n’est attendu que début 2010. Alors que l’échéance finale s’approche désormais à grands pas pour Windows XP, faut-il voir dans la démarche de l’éditeur une invitation à oublier Vista ou la tentative de rendre la pilule plus douce à avaler avec la perspective de lendemains plus réjouissants ?
La semaine dernière, Microsoft a profité de la sixième édition de la conférence All Things Digital organisée par le Wall Street Journal, pour lever légèrement le voile sur Windows 7. Mais l’éditeur ne s’est pas arrêté là, il s’est livré à une importante opération de promotion auprès d’une large part des médias américains.
Répondant à Walt Mossberg, Bill Gates - à un mois de la retraite - n’a pu s’empêcher de reconnaître que Windows Vista a donné à Microsoft de larges opportunités de s’améliorer, même si Steve Ballmer refuse d’y voir un échec. Mais très vite, tous deux ont préféré passer à la démonstration.
Et force est de constater qu’il n’y a pas là grand chose à se mettre sous la dent : Windows 7 saura gérer les écrans tactiles multipoints, soit. Certains observateurs attentifs ont néanmoins décelé la présence d’un lanceur qui rappelle le Dock de Mac OS X.
Pour le reste, Steve Ballmer et Bill Gates insistent sur le fait que Windows 7 doit s’appuyer sur les développements réalisés pour Vista, qualifiés de « fondations ».
Du coup, la perspective d’un Windows 7 modulaire, comme Gartner l’appelait récemment de ses vœux, semble assez lointaine.
Dans l’agenda de la Professional Developer Conference 2008 de Microsoft, on apprend en outre que Windows 7 devrait intégrer une nouvelle API réseau conçue pour permettre la construction de services Web SOAP en code natif.
Avec tout cela, Windows 7 ressemble à tout sauf à une nouvelle version majeure du système d’exploitation de Microsoft. Mais il est probablement trop tôt pour en juger avec pertinence.
Reste que cette présentation intervient à tout juste un mois de la fin de la commercialisation des licences XP. Si les entreprises françaises abordent cette échéance en ordre dispersé, force est de constater que Vista peine à convaincre.
En présentant ainsi Windows 7, avec une interface graphique et des fondamentaux globalement peu éloignés de ceux de Vista, Microsoft cherche peut-être tout simplement à dire : « allez, passez à Vista, c’est un investissement que vous ne regretterez pas sur le long-terme. »