Oracle fortissimo en 2007, pianissimo en 2008
L'éditeur signe un exercice fiscal 2007/2008 très solide, marqué notamment par la progression des ventes de licences. Le signe que le groupe gagne des parts de marché sur ses concurrents selon ses dirigeants. Oracle se montre beaucoup plus prudent sur sur ses prévisions pour les prochains mois.
Oracle a annoncé hier un solide exercice fiscal 2007/2008 (achevé fin mai), avec un chiffre d'affaires en progression de 25 % à 22,4 milliards de dollars. Même satisfecit pour le bénéfice net, en hausse de 29 % à 5,5 milliards (contre 4,2 un an plus tôt). L'éditeur a fini l'année en trombe, avec un quatrième trimestre dépassant les attentes des analystes financiers.
Selon les dirigeants du groupe, ces bons résultats résultent avant tout de gains de parts de marché sur les concurrents. "Les ventes de nouvelles licences de PGI Oracle ont crû de 38% au cours de l'année fiscale 2008, alors que le revenu des nouvelles licences de SAP n'a augmenté que de 13% lors de leur dernier exercice", explique le président exécutif Charles Philips dans le communiqué. Les ventes de licences dans leur ensemble ont connu une hausse de 28 %. Selon le Pdg, Larry Ellison, l'objectif prioritaire du groupe reste toujours de battre SAP chez les grands comptes, à un moment où l'Allemand a reporté une bonne partie de son attention sur les PME.
Pas de pétrole, mais une idée : renchérir les licences
Oracle se montre moins triomphaliste pour le trimestre en cours. L'éditeur prévoit un chiffre d'affaires en progression de 18 à 20 %, et un ralentissement de la contribution de sa dernière acquisition BEA. Une prudence qui a déçu les analystes.
La société a toutefois écarté tout risque de ralentissement majeur de son activité. "Nous ne pensons pas que notre stratégie est sur le point de tomber en panne d'essence", a lancé Safra Catz, la directrice financière du groupe. D'ailleurs Oracle vient de remonter ses prix à la pompe : voici quelques jours, l'éditeur revoyait à la hausse le prix de ses licences. A la clef des augmentations sur les produits SGBD et middleware allant de 16 à 20%.