IT verte : des décideurs conscients du problème mais peu pressés de le régler
Conscients du problème mais peu pressés de le résoudre en dépit du tapage médiatique et publicitaire qui entoure le green IT. C’est ce qui ressort d’une étude menée auprès de cadres - notamment en informatique - sur la politique énergétique de leurs entreprises.
Concernés mais peu satisfaits des efforts réalisés au sein de leurs entreprises : c’est la position légèrement schizophrène des 8 000 responsables IT et cadres dirigeants européens interrogés pour le compte de Brocade, spécialiste des solutions de stockage, à propos des politiques environnementales de leurs organisations.
« Près de 40 % des sondés noteraient le comportement « Green » de leur organisation comme « pas bon du tout » ou même « pauvre ». Mais 38 % des mêmes répondants disent être concernés par l’utilisation d’énergie et l’empreinte carbone de leur entreprise… Les entreprises parlent plus d’environnement qu’elles n’agissent en dépit de dépenses énergétiques de plus en plus importantes, notamment liées aux développement des infrastructures IT.
Dans ce contexte les cadres français apparaissent comme particulièrement engagés avec 73% de répondants qui se disent concernés et 21% qui affirment rechercher « activement à se procurer des produits technologiques respectueux de l’environnement ». Reste que si nombreux (60% du panel) sont ceux qui considèrent que les dépenses énergétiques sont une part trop importante des charges opérationnelles, ils sont peu à pouvoir ne serait-ce que donner une évaluation du coût réel qu’elles représentent.
Et Ulrich Plechschmidt, Vice Président Emea de Brocade, de s’étonner : « Il est inquiétant de constater le manque de préoccupation concernant les démarches vertes, vue la somme de pressions récentes du secteur et l’attention donnée à ce sujet par les médias. De notre point de vue, les gens sont soucieux des préoccupations d’énergies, mais ne vont pas jusqu’à acheter des produits plus efficaces et plus respectueux de l’environnement ».
En clair, les utilisateurs mangent du greenIT à longueur de journaux via la couverture éditoriale ou les investissements publicitaires des fournisseurs…. En pure perte. La sensibilisation fonctionne à plein mais l’investissement nécessaire n’est pas acquis. Comme au CeBIT, en somme.