SAP ferme TomorrowNow ou le « safe passage » de 225 clients SAP vers le support Oracle
SAP va mettre un terme à la débacle TomorrowNow en fermant la société qu'il avait acquise en 2005 pour développer son offre de migration Safe Passage, dont le but était d'attirer des clients JD Edwards, PeopleSoft et Siebel vers ses propres solutions. Il est vrai qu'entre temps TomorrowNow a fait l'objet d'un procès à 1 Md$ de la part d'Oracle.
En attendant de profiter des effets de l'augmentation de près de 30% des coûts de maintenance qu'il a décidé d'infliger à certains de ses clients, SAP va volontairement contribuer au chiffre d'affaires d'Oracle.
Le géant allemand du logiciel a en effet décidé de mettre un terme à la piteuse aventure TomorrowNow, une société qu'il avait racheté en 2005 dans le cadre de son offre de migration Safe Passage, alors qu'Oracle multipliait les rachats (JD Edwards, PeopleSoft, Siebel). L'objectif théorique était de fournir aux clients intéressés un support tiers pour les applications de JD Edwards, PeopleSoft et Siebel, ainsi qu'un chemin de transition vers les solutions de SAP.
Entre temps le plan a explosé à la figure de SAP. Des employés de TomorrowNow ont en effet été pris la main dans le sac par Oracle en train de télécharger illégalement des documents de support depuis les sites de l'éditeur américain. Et en mars 2007, Oracle a attaqué SAP en justice demandant un milliard de dollars de dommages. SAP a depuis concédé que certains téléchargements se sont faits hors des règles internes de TomorrowNow et qu'ils ont pu excéder les droits des clients représentés.
En novembre 2007, SAP avait déjà limogé la plupart des membres du management de TomorrowNow et annoncé qu'il considérait plusieurs options pour le futur de la société, dont une vente. Le boulet TomorrowNow était vraisemblablement trop lourd et SAP a finalement pris la décision de fermer la société. Cette fermeture sera effective au plus tard au 31 octobre 2008.
Ironiquement les 225 clients de TomorrowNow se verront pour la plupart offrir un passage sûr vers les offres de support d'Oracle, le principal concurrent de SAP. De quoi méditer sur l'appelation Safe Passage.