Le démembrement d’Arès se poursuit sous contrôle
A l’agonie, Arès poursuit son démembrement et donne quelques précisions sur l’organisation d’un nouveau périmètre réduit à peau de chagrin en termes de revenus. En quelques mois, les deux tiers de l’activité ont disparu, cédés aux plus offrants. Les restes demeurent sous redressement judiciaire.
Le feuilleton macabre se poursuit pour le groupe Arès qui présente les premiers résultats trimestriels (le 1er trimestre s’est clos le 30 juin dernier) sous son nouveau périmètre. Au total, la SSII dégage un chiffre d’affaire de 24,6 millions d’euros, divisé par plus de trois sur un an du fait de la cession par appartements de nombreux actifs. La direction du groupe en profite pour faire le point sur ce démembrement.
Bientôt la fin du démembrement
On se souvient que le mois de juillet a permis de finaliser la cession de ses activités infrastructures. SCC a donc repris la vente d’infrastructures sur la région Ile de France et les 125 salariés attenants. Cheops Technology s'est quant à lui emparé des activités dans les régions Centre, Est, Méditerranée, Languedoc, Lorraine, Nord, Normandie, Ouest et Rhônes-Alpes/Auvergne. Une cession qui concernait 237 salariés.
Aujourd’hui, Arès annonce que « la société Adequat a été mise en location-gérance auprès de la société D.FI, et une promesse d'achat a été signée en vue de l’acquisition de 100% du capital dans les prochains mois ». Toujours au rayon cession, celles des activités RMS (réseau, mobilité, sécurité) et de la société Databail seront finalisées fin septembre. Pour mémoire, Adequat et Databail avaient été acquis en février 2008 et n’auront donc fait qu’un étonnamment court passage dans le giron de la SSII.
Au total, le périmètre des actifs cédés aura généré entre le 1er avril et le 30 juin, 59,4 millions d’euros, dont 19,4 millions d’euros pour Adequat et Databail.
A périmètre constant (tout Arès, sans ses rachats de l’hiver), la SSII aurait donc dû afficher un CA total de 64,6 millions d’euros sur son 1er trimestre 2009, en chute de 19% par rapport au 1er trimestre de son exercice 2008, pourtant suffisamment catastrophique pour entraîner la chute extrêmement brutale de la société !
Un périmètre restreint et toujours sous observation judiciaire
Reste donc ces 24,6 millions d’euros de CA sur un trimestre, réalisés, selon le communiqué de presse du groupe, sur « un nouveau périmètre centré sur des activités à plus forte valeur ajoutée ». Des activités concernant un effectif de 1 300 salariés – sur plus de 2 000 avant le dépeçage - qu’Arès a structuré en trois pôles : IT Services (ITS), qui devient le cœur de la SSII ; Systèmes d'Informations Techniques (SIT), intégrateur de solutions de PLM et de CAO ; Intégration Solutions Applicatives (ISA), intégrateur de solutions de comptabilité et de logiciels RH.
Placé en redressement judiciaire au mois de juillet, Arès a en outre vu la période d’observation prononcée par le tribunal de commerce d’Evry prorogée jusqu’au 21 janvier 2009. L’occasion, selon la direction, de « se concentrer sur la mise en place d’une solution qui permettra de sortir de cette situation au plus vite, en privilégiant la
mise en place d’un plan de continuation sur le nouveau périmètre » (sic).