Paris, second choix européen en matière de développement des TIC
Paris-Ile de France Capitale Economique a cherché à mesurer le niveau d’attractivité de l’hégémonique région-capitale sur les entrepreneurs dans le monde. Où il apparaît que si la France dispose d’atouts dans nombre de secteur, y affirmant son leadership européen, le bât blesse en matière de technologies de l’information pour lesquelles Londres est la place dominante.
Paris est peut-être la ville lumière mais pas vraiment une ville IT d’après les résultats d’une étude menée par Ernst&Young et CSA pour le compte de Paris-Ile de France Capitale Economique, association de promotion de la région auprès des investisseurs de tout bois.
Si sur le plan mondial, la capitale conserve une image exceptionnelle qui en fait l’une des trois places les plus prisées par les dirigeants des grandes entreprises (derrière New York et Londres), elle ne se place déjà plus qu’au 5e rang en terme d’attractivité économique auprès des investisseurs étrangers, derrière New York et Londres, mais également des métropoles chinoises Shanghai et Pékin. Reste que, si au niveau européen la région parisienne affirme son leadership sur un très large portefeuille d’activités (aéronautique, mode et luxe, agroalimentaire, hôtellerie, pharmacie et biotechnologie et enfin énergie et infrastructure), parfois loin devant ses concurrentes, le bas blesse en matière de technologies de l’information ou secteurs associés. Un constat posé au moment où les acteurs du secteur attendent avec impatience le plan numérique 2012, fruit des assises organisées au pas de course au printemps dernier.
Londres : première place IT européenne
Dans le secteur des logiciels, Londres est largement en tête en terme d’attractivité avec 25% des personnes interrogées qui la considère comme la place forte européenne. Derrière, Paris se classe deuxième avec 13% mais à égalité avec Berlin et talonnée par Dublin (12%). Et ce en dépit d’une image de la France – dont nous nous faisions l’échos il y a quelques semaines - particulièrement dynamique dans un segment porteur de ce marché : l’open source.
En matière de technologies de l’information et de la communication (TIC), l’écart est encore plus grand avec Londres à 32%, Paris et Berlin à 18% mais devant Francfort à 14% qui vient renforcer le leadership allemand. Enfin, Londres confirme sa position prépondérante dans les services financiers et assurances avec un niveau d’attractivité de 60% contre 23% pour Paris et 19% pour Francfort. Reste un secteur dans lequel la capitale française résiste mieux à l’hégémonie de son homologue britannique : les services aux entreprises. Si Londres y est toujours en tête avec 32%, la région parisienne montre un bon niveau d’attractivité avec 23%, assez largement détaché de Berlin à 14%. Une dynamique confirmée par les récents chiffres de l’Insee concernant les créations d’entreprises – cette fois à l’échelle nationale – avec plus d’une société nouvelle sur cinq qui concerne ces services aux entreprises.
Le nouveau « Google », pas pour demain sur Paris
Côté créativité, si les services éprouvés sont une bonne source de développement, il semble que Paris ne représente pas la panacée en matière d’innovation. Là encore, Londres lui dame le pion avec 25% des personnes interrogées qui estiment que la capitale britannique a – parmi les grande métropole européenne - le plus de chance de voir émerger le nouveau « Google » ou « Ebay ». Derrière, Paris se place là encore deuxième avec 18%, puis viennent Berlin (10%), Moscou (10%) et Francfort (7%). Les SSII y croient encore moins et plébiscitent Londres (32% de réponses favorables) au détriment de Paris (13% seulement sur ce segment spécifique d’entreprises).
Et si une donnée devait confirmer ces tendances qui font de Paris un second choix en matière d’investissements dans le développement du secteur IT, ce serait dans la liste des membres de Paris-Ile de France Capitale Economique. Parmi toutes celles citées dans le document publié sur le site des Echos, seul Altran peut revendiquer un lien technologique avec le secteur IT.
Pour approfondir sur Editeurs
-
Forte augmentation des salaires en France en 2024, encore plus dans la cybersécurité et le digital
-
Les pros de l’IT demandent plus de télétravail et de rémunérations compétitives
-
Transformation digitale : des DAF françaises très IT, mais pas très collaboratives
-
Paris bientôt seconde ville la plus interconnectée d’Europe ?