Classe mobile : une salle info nomade pour les établissements scolaires
Cinq industriels de l'IT ont élaboré le concept de salle informatique mobile pour les établissements scolaires. Reposant sur un chariot tout équipé et relié à un serveur central spécialisé, La Classe Mobile personnalise chaque cours grâce à un système bâti sur des profils stockés sur les clés USB des enseignants.
Déplacer la salle informatique vers l'élève. C'est la mission que se sont fixés cinq constructeurs et éditeurs informatique (NEC, Mandriva, Parat, Ucopia et Promethean) autour du projet de Classe Mobile.
Son principe : placer sur un chariot mobile l'essentiel du matériel, du logiciel et du réseau informatique de façon à le déplacer dans chaque salle de classe. Le chariot peut contenir un tableau blanc Interactif, un contrôleur d’accès réseau, une borne WiFi, une application de gestion pédagogique, une imprimante et un rétro-projecteur.
La but premier de La Classe Mobile, explique en substance Daniel Greiner, directeur général France de Parat (qui contruit le chariot mobile), vise d'abord à décloisonner la salle informatique dans la salle de classe et de faciliter l'accès aux technologies tant pour les éléves que pour les professeurs. Pas de cable, toute connectique et pas d'adaptateur secteur d'alimentation. C'est le chariot qui prend en charge les importantes contraintes occasionnés par de nombreux postes utilisateurs.
« Le projet est né il y a deux ans », explique Aurélien Goll, responsable du département "Formation/Éducation" chez Mandriva, éditeur français d'OS Linux. Le projet de Classe Mobile formalisé aujourd'hui, est même déjà déployé dans certaines classes.
« Nous nous sommes rendus compte que nous fonctionnions régulièrement avec les mêmes intégrateurs pour les offres destinées aux collectivités locales. Nous avons alors décidé d'unir nos forces (commercialement, ndlr) il y a 6 ou 8 mois .»
Dans le détail, chaque partenaire s'adosse à son réseaux de distributeurs locaux pour toucher les collectivités locales. NEC a ainsi certifié sa gamme de portable Versa, Parat apporte son concept de chariot mobile (de sa gamme Paradidact), Mandriva (avec Novatice) pour la couche logicielle, Ucopia pour les contrôles d'accès réseau et enfin Promethean pour son concept de tableau blanc interactif. Une fois placé sur le chariot, l'ensemble est proposé prêt à l'usage pour l'établissement scolaire, et configuré selon ses besoins et ses effectifs.
A chaque cours son profil
Mais là où la classe mobile innove, c'est notamment dans sa façon de personnaliser et d'adapter un environnement de travail en fonction de chaque cours. Pour ce faire, le système repose sur Mandriva Edutice qui permet la personalisation d'un Master profil (ici de classe ou de cours) par l'enseignant, de le placer sur une clé USB, de l'enficher dans le chariot et de le déployer quasiment instantanément sur l'ensemble des portables connectés au chariot. « Il s'agit d'un système basé sur un client mixte et un client léger amélioré, explique Aurélien Goll, qui intégre les travaux de Mandriva Flash (l'OS Linux embarqué sur une clé USB commercialisée par l'éditeur, ndlr). (...) Il utilise les ressources locales et appelle le serveur lorsqu'il en manque", commente Aurélien Goll.
De gros efforts en termes d'usabilité et d'optimisation ont alors été réalisés pour faciliter les procédures de configuration et de déploiement effectuées par des non-informaticiens.
Résultat, un déploiement optimisé qui ne prend que 3 ou 4 secondes, ajoute-t-il.
Surtout, les enseignants ne récupèrent pas les configurations du cours précédents, car tout repose sur un profil installé sur une clé USB et chargé instantanément.
L'accès réseau, le terrain de chasse d'Ucopia, est ensuite configuré en fonction des zones dont l'accès et les droits se voient restreints sur le serveur Edutice.
Le principe pourrait bien être décliné dans les entreprises. « Celles où par exemple la flotte nomade est importante », constate Aurélien Goll.
Surtout si le prix de l'ensemble est à la hauteur de ce qu'attendent les utilisateurs. Pour un chariot composé de 12 portables, il faut compter entre 15 000 euros et 17 000 euros, selon Daniel Greiner.