La crise financière, moins grave que la bulle Internet pour les industriels IT américains
Grave mais pas pire que l’éclatement de la bulle technologique. S’ils sentent bien la crise pointer son nez, les responsables américains de l’industrie IT se montrent plutôt optimistes, estimant notamment que des solutions existent pour encaisser le coup tout en poursuivant leurs développements.
Un choc moins rude que celui de la bulle Internet au tournant des années 2000. Pour les deux tiers des principaux cadres de l’industrie IT interrogés par le cabinet d’avocats américain DLA Piper, qui suit de près les implications de la crise financière, cette dernière sera donc moins dramatique pour leur économie que la précédente… qui les concernait, il est vrai, au premier chef. Reste que les trois-quart estiment que leur activité est d’ores et déjà impactée par la crise rampante depuis l’été 2007 et qui a pris une tournure impressionnante depuis le mois de septembre dernier. Un sur cinq en revanche estime n’enregistrer aucun ralentissement significatif.
Du coup, 27% des personnalités interrogées déclarent avoir réduit leurs dépenses sur les activités commerciales ou de marketing. Il ne sont que 15% en revanche à réduire la voilure en matière de R&D, un secteur particulièrement privilégié par les entreprises IT américaines comme l’a montré la récente étude comparative de la Commission Européenne.
En dépit de ce premier impact et des signes avant-coureurs d’une crise plus profonde et plus durable, les industriels IT se montrent optimistes quant à l’avenir de leur secteur. Nombreux sont ceux qui comptent sur les relais de croissance que représenteront, pour les développements technologiques au sens large, les activité liées au développement durable. Surtout, ils ont une confiance indéfectible dans la capacité de l’industrie américaine à rebondir. Plus de la moitié des décideurs interrogés estime ainsi que la plupart des innovations technologiques à venir auront pour source les Etats-Unis dans les dix ans à venir.
En terme de défi les mois à venir seront cependant compliqués à gérer. Déjà, les dirigeants estiment que la priorité sera de conserver des capacités de financement alors que le marché du crédit se retrouve asséché. De la même manière, la politique fiscale du futur président qui sortira des urnes début novembre est très attendue. Enfin le niveau de la demande risque de faiblir et les coûts seront donc à surveiller pour conserver l’équilibre profitable actuel. Au niveau des opportunités, les personnes interrogées estiment que le ratio coûts de développement / chiffres d’affaires prendra plus d’importance. En filigrane des réponses, on pressent que la capacité d’externalisation d’une partie de la production voir de la R&D est clairement l’un des moyens de contrer la crise. De même, les modèle Saas (software as a service) et les infrastructures reposant sur l’informatique en nuage sont perçues comme des opportunités de juguler l’effet de la crise ou tout du moins de faire le dos rond en attendant des jours meilleurs…
En savoir plus en téléchargeant l’étude complète de DLA Piper
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