Bourse : semaine grise pour le CAC 40 et noire pour les SSII
Cette semaine encore, les valeurs technologiques ont subi la crise boursière de plein fouet. Une situation d’autant plus critique que les grands du secteur semblent les plus exposés et que, si les projecteurs sont plutôt concentrés sur les banques et plus récemment l’automobile, les technologies de l’information chutent également de manière plus franche que la moyenne du marché. Revue de cours hebdomadaire.
Les semaines passent… et vont de pire en pire pour les valeurs technologiques mises à mal à la bourse de Paris. Si la semaine passée, la plupart avaient plutôt bien résisté en dépit de la volatilité des marchés, cette semaine, c’est la berezina, excepté pour GFI qui a bien résisté. Si les sociétés de notation étaient à l’origine du doute qui s’est immiscé il y a quelques semaines et avait en premier lieu atteint Capgemini et Dassault Systèmes – au hasard les numéro un français des services IT et du logiciel – cette fois, il semble bien que les craintes sur la crise qui gagne l’économie réelle soient à l’origine de la chute.
Et, nouveauté, cette dernière est cette fois-ci plus importante pour les valeurs IT que pour la moyenne du marché (voir tableau ci-dessous). Sur la semaine, celui-ci a reculé de 4,09%, bien en deçà du retrait enregistré par les valeurs IT sur cette même période.
Cette semaine donc, Alcatel toujours (-14,06%) mais également Atos Origin (-12,46) et – dans une moindre mesure – Sopra (-9,02) ont particulièrement bu le bouillon. Mais, sur un an, les plus grosses gamelles se trouvent du côté de Steria (néanmoins optimiste sur sa capacité à surmonter la crise), Cegid et GFI. Seul Dassault Systèmes – parmi les grands acteurs - fait mieux que la moyenne du secteur IT (en chute de plus de 40% sur un an tout de même).
Reste donc à s’accrocher au plan d’affaires des sociétés qui, en dépit de l’effondrement de leurs cours boursiers, continuent d’espérer pouvoir limiter les dégâts dans l’activité réelle. Même si cette semaine, Patrick Bertrand, directeur d’un Cegid particulièrement malmené, estimait que « tous les dirigeants sont le pied sur la pédale de frein ».