Bourse : une reprise d’après krach qui ne profite pas aux SSII
Après plusieurs semaines de chute libre, la bourse de Paris s’est reprise cette semaine en dépit des prévisions de crise généralisée. Certains jouent les titres tombés trop bas, d’autres espèrent que le plus dur est passé. Dans tous les cas, un secteur ne rebondit toujours pas : celui des services informatiques qui continue à susciter des doutes. Tour d’horizon hebdomadaire.
Visiblement, les SSII peinent à convaincre de leur potentiel par les temps qui courent, et plus particulièrement les plus importantes d’entre elles. Alors que les bourses mondiales et – donc – la place de Paris reprenaient quelques couleurs cette semaine (+9,18% pour le CAC40 sur les cinq jours), les valeurs des services informatiques sont restées encalminés après deux semaines de chutes brutales. Sauf le titre Capgemini – la seule SSII dans le CAC 40 – qui s’est un peu repris avec une hausse de 9%. Derrière, le bilan est contrasté avec un léger mieux pour Atos Origin (+1,06%) en dépit de résultats encourageants publiés aujourd’hui, et pour Sopra (+2,33%). Mais encore un recul pour Steria, Devoteam et GFI dont les valeurs perdent un peu plus de 2% sur la semaine. Surtout, GFI et Steria ont chuté deux fois plus vite que le secteur sur un an avec des reculs respectifs de 65,3% et 68,53%, là où les secteurs des services informatiques (incluant les éditeurs) dans leur ensemble ont perdu 37,47%.
Destins croisés pour nos deux poids lourds de l’édition logicielle
Côté logiciel, les annonces de résultats de la semaine ont provoqué des destins opposés aux deux principaux éditeurs français. Si Dassault Systèmes est récompensé (+6,91%) pour avoir su rassurer en présentant des revenus supérieurs aux attentes, Cegid s’enfonce un peu plus, après un trimestre timoré et en dépit du discours rassurant de son Directeur Général sur notre site cette semaine.
Alcatel revigoré revient de loin
Dernier secteur clé pour le IT français enfin, les télécoms avec les résultats cette semaine de FT côté opérateur, et surtout d’Alcatel pour les équipements. Au plus bas après avoir cumulé crise interne et crise tout court depuis début septembre, Alcatel-Lucent laisse entrevoir une lueur d’espoir avec des comptes purgés et quelques espoirs de stratégie. Les investisseurs semblent en tout cas y croire et gratifient le titre d’une croissance de 24,07% sur la semaine, soit le double de celle du CAC40 dont Alcatel fut l’un des fleurons. Reste qu’aujourd’hui la société est cotée un petit 2,01 € qui en dit long sur la chute de sa valorisation (-70% sur un an).