Windows Server 2008 R2 : la virtualisation renforcée
Avec Windows Server 2008 R2, Microsoft devrait considérablement améliorer les services de virtualisation de son OS. Hyper-V 2.0, intégré au nouvel OS, apportera notamment la migration en temps réel de VM ainsi qu'une meilleure gestion de la mémoire, du stockage et des entrées-sorties. De quoi renforcer encore un peu plus la concurrence avec VMware
Profitant de son discours d'ouverture du salon Tech Ed IT Forum de Barcelone, Brad Anderson, le directeur général de la division Management et Services de Microsoft - qui chapote notamment la stratégie et le développement de Windows, Windows Server et System Center - a fait le point sur les évolutions de l'offre serveur de Microsoft pour l'année à venir.
Anderson a notamment mis l'accent sur la prochaine évolution de Windows Server, lancée en bêta la semaine dernière à l'occasion de la Professional Developer Conference de Microsoft, et qui devrait arriver au catalogue de l'éditeur dans le courant du premier semestre 2009. L'une des principales nouveautés de Windows Server 2008 R2 sera l'inclusion de Microsoft Hyper-V 2.0. Cette seconde édition de la couche de virtualisation serveur de Microsoft devrait permettre à l'éditeur d'afficher des fonctionnalités proches de l'actuel VMware ESX Server 3.5, notamment en matière de déplacement en temps réel de machines virtuelles, de gestion de la mémoire et de gestion des périphériques.
La migration en temps réel de VM grâce aux services de cluster
La nouveauté qui fait couler le plus d'encre est bien sûr le support de la migration en temps réel d'une machine virtuelle entre deux serveurs, une fonction proposée depuis déjà plusieurs années par les hyperviseurs Xen et par VMware. Pour parvenir à ce résultat, Microsoft a toutefois adopté une approche technique qui s'appuie sur les services de clustering de Windows Server 2008 R2.
Pour déplacer une machine virtuelle entre deux serveurs, il faudra en effet que ceux-ci partagent un même volume de stockage au travers du système de volumes partagés en cluster (CSV, Cluster Shared Volumes). La migration ne sera possible qu'entre les noeuds d'un même cluster (16 noeuds maximum) et qu'à la condition express que les .VHD, qui stockent les machines virtuelles, soit situés sur le volume partagé.
L'utilisation des CSV permet à Microsoft d'offrir des fonctionnalités assez similaires à celle de VMFS de VMware : chaque noeud du cluster peut accéder de façon simultanée à un même LUN (logical unit number) comme s'il disposait d'un accès exclusif. Il existe toutefois une différence essentielle : l'usage des cluster services de Windows permet, en plus de la migration de VM, de disposer de services additionnels de tolérance aux pannes, qui protègent les VM contre la chute d'un noeud mais aussi de liens réseaux. Les cluster Servcies assurent en effet la redirection dynamique des entrées sorties (SAN et LAN) en cas de défaillance d'un lien.
Parmi les autres nouveautés d'Hyper-V 2.0, on note aussi le support de 32 processeurs logiques par noeud (soit deux fois plus qu'Hyper-V 1.0), la possibilité d'ajouter et de retirer dynamiquement des disques à une VM, et une bien meilleure gestion de la mémoire avec notamment le support des technologies de gestion de plages mémoire d'Intel et AMD (EPT et NPT) et l'allocation dynamique de mémoire au VM en fonction de leur consommation réelle (une forme de Thin provisionning de la mémoire)
Notons enfin le support des fonctions de TCP Offload Engine des cartes Ethernet pour iSCSI et le support de l'agrégation de liens Ethernet et le support des technologies de virtualisation d'I/O qui devrait simplifier la virtualisation des cartes HBA Fire Channel.