Bourse : les résultats solides des SSII ne rassurent pas les investisseurs
En dépit de résultats trimestriels solides qui se succèdent, les SSII et plus largement le secteur IT français pâtissent de la chute continue des valeurs boursières. Et les annonces de Sun ce jour ne devraient pas inciter les marchés à anticiper des lendemains qui chanteraient… Revue d’effectif alors que Capgemini – numéro un du service hexagonal – annonce des chiffres rassurants.
Nouvelle semaine délicate pour l’IT français dont les principales valeurs cotées ont de nouveau reculé, dans un contexte particulièrement défavorable qui a vu le CAC40 baisser de 5,12 % sur les cinq derniers jours. Pourtant, les annonces de résultats qui se sont poursuivis sont, à l'instar de ceux la semaine précédente, plutôt bons au égard du contexte.
Hier, Devoteam a montré qu’il continuait de progresser - même si le rythme est un peu moins soutenu – et que les objectifs devraient être tenus. Aujourd’hui, Steria – pourtant en difficulté ces derniers temps – a même annoncé avoir renoué avec la croissance en présentant ses résultats pour le compte de son troisième trimestre fiscal.
Même la solidité de Cap ne rassure pas
Surtout, Capgemini, le numéro un français du service informatique, a également publié un chiffre d’affaire plutôt solide au 3ème trimestre avec une croissance organique de 6,1 %. Un résultat qui est même légèrement supérieur aux attentes, du fait, selon le communiqué du groupe, du dynamisme des ventes en Europe. Qui plus est, l'horizon reste assez dégagé puisque Capgemini fait état d'un carnet de commandes de 1,99 milliard d'euros, quasiment équivalent à celui du 3ème trimestre 2007. Malgré tout, les marchés ne se satisfont pas des signes de bonne santé des SSII.
Du coup la défiance gagne également les effectifs des SSII. L’inquiétude est venue s’ajouter aux revendications salariales du printemps qui avaient vu une succession de mouvements sociaux assez exceptionnels pour le secteur. Cette fois, c’est chez GFI que la grogne monte et la SSII a enregistré ce jour un second mouvement de grève en quelques semaines. Comme début octobre, les syndicats du groupe souhaitent des rattrapages salariaux et une augmentation immédiate de 5 % ainsi qu’une plus grande équité dans la politique de rémunération.
GFI malmené à la corbeille
La société dirigée par Jacques Tordjman se porte plutôt bien mais évoquait récemment les incertitudes liées à la crise et à la morosité du marché sur certains segments, parmi lesquels la banque, grosse consommatrice de services informatiques. A la bourse, le titre GFI est particulièrement malmené et fait partie des valeurs IT les plus touchées par la crise boursière. Cette semaine, le cours a encore chuté de 10 %, soit une dévalorisation de près de 70 % sur un an.
Du côté des fournisseurs, après avoir rassuré avec une série d’annonces sur sa réorganisation, Alcatel a de nouveau plongé cette semaine, sans doute victime des signaux particulièrement alarmants émis par les équipementiers télécoms - comme Nokia – ou encore informatique – comme Intel –, deux grands noms qui prévoient des temps difficiles.