La distribution Linux Fedora 10 s’ouvre au monde de l’entreprise
Initialement conçue comme une déclinaison grand public des distributions Linux Red Hat, son principal sponsor, Fedora multiplie les appels du pied aux entreprises avec sa version 10 lancée ce 25 novembre. Il faut dire que la distribution sert désormais de creuset pour Red Hat Entreprise Linux comme OpenSuse sert de base à Suse Linux Entreprise Desktop.
Fedora vient d'annoncer aujourd'hui le lancement de la version 10 de sa distribution Linux, une distribution né en septembre 2003 de l'abandon par Red Hat de sa distribution Red Hat Linux et de sa fusion avec le projet Fedora, qui jusqu'alors s'était fait une spécialité de concevoir des packages RPM pour Red Hat Linux. Sponsorisée depuis par Red Hat, Fedora est peu à peu monté en grade pour devenir aujourd'hui le creuset duquel émerge le coeur des distributions Red Hat.
Cette 10e édition de Fedora, basée sur la version 2.6.27.5 du noyau Linux, compte près de 30 nouvelles fonctions dûment répertoriées. Sur cet ensemble, on relève près d’une dizaine nouveautés clairement susceptibles d’intéresser les entreprises.
Tout d’abord, Fedora 10 se met clairement à l’heure de la virtualisation, avec une fonction d’installation à distance de machines virtuelles et une autre de provisionnement de stockage pour machines virtuelles, mais aussi la version 3.3 de l’hyperviseur Xen.
Le support de NetBeans et d'Eclipse
S’ajoute à cela un outil d’audit de sécurité du poste de travail et de détection d’intrusion, mais aussi SELinux. Pour Java, on trouve le support des communications entre machines virtuelles Java et code Javascript, mais aussi l’intégration de l'environnement de développement NetBeans de Sun – qui n’était initialement prévue que pour Fedora 11, ou encore l’intégration d’Eclipse 3.4.
Plus en profondeur dans le système d’exploitation, Fedora 10 adopte – en partie - le système de fichiers ext4, sans certaines fonctions telles que le support de partitions de plus de 16 To. XFS, le système de fichier initialement conçu par SGI pour son OS IRIX, est également supporté. Fedora 10 supporte également AMQP Infrastructure, une technologie de messagerie inter-applications asynchrone compatible C++, Python et Java, qui permet notamment de paralléliser des applications en exploitant les ressources inutilisées des postes de travail.
Enfin, dans une logique d’utilisation simple sur le poste de travail, Fedora 10 embarque un kit de maintenance simplifié, extensible par composants, qui permet d’automatiser certaines opérations de maintenance telles que la reconstruction d’un ensemble RAID ou la réinstallation du chargeur de démarrage (bootloader). Pour ne rien gâcher, Fedora 10 a fait l’objet d’optimisations lui permettant de revendiquer un démarrage ou une extension en 30 secondes. Petite cerise sur le gâteau : Fedora 10 peut être utilisée avec l’environnement de bureau de l’OLPC, à savoir Sugar. Il est vrai que la distribution Fedora sert aussi de base à l'OS de l'OLPC...