IBM se mue en juge de paix du Cloud
Avec une offre de services orienté Cloud et un programme de certification, IBM compte faire la pluie et le beau temps dans le nuage. Son objectif : devenir la marque symbole du Cloud computing en proposant des services d'accompagnement et de déploiement et faire de sa parole un standard de fait côté fiabilité.
Alors que le marché des fournisseurs d'infrastructures en nuage se dessine enfin, l'heure est venue de gagner la confiance des entreprises pour faire pénétrer le principe du Cloud dans les SI.
Dans ce contexte désormais concurrentiel, IBM inaugure une offre de services et de conseil entièrement dédiée à la mise en place d'une infrastructure en nuage, ainsi qu'un vaste programme de validation, « Resilient Cloud Validation », dont l'objectif est de certifier un écosystème de partenaires. Objectif : exploiter toute sa force de frappe côté Conseil et Services pour pousser sa propre infrastructure de Cloud. Et devenir le standard de facto en garantissant – selon ses propres mesures - la fiabilité des solutions tierces.
IBM garanti la fiabilité par une offre bout en bout
A l'heure où Google, Microsoft et Amazon, les mastodontes du nuage déploient leur arsenal, les DSI doivent choisir une infrastructure solide et sécurisée pour héberger l'ensemble ou une partie de leur SI. La course engagée par les fournisseurs se cristalise donc autour de la sécurité et de la fiabilité de services en ligne plus visible. Un point d'autant plus critique que les garanties, comme le SLA (Service Level Agreement), tendent à disparaître, noyé dans le nuage.
En couplant son expertise historique dans l'infrastructure et dans les data centers à une offre de service dédié, Big Blue monte ainsi plusieurs marches d'affilée. D'autant que les services et conseils prodigués mettront l'accent sur le nuage de bout en bout. La division service d'IBM (IGS – IBM Global Service) articulera son offre (Business Consulting Services for Cloud Computing) autour de la sécurité, la fiabilité, mais également du coût de revient (TCO – Total Cost Ownership), trois risques généralement associés au nuage et considérés comme un frein à son adoption. Enfin, IBM aidera les entreprises à aligner leur service de Cloud sur leur métier et proposera une traduction technologique adéquate, du design au déploiement.
Devenir le standard des outils Cloud
En ligne avec cette offre de services, Big Blue a en parallèle inauguré un programme de certification (Resilient Cloud Validation) destinés aux revendeurs ou aux constructeurs, qui devront alors se plier à une batterie de tests et ainsi valider leur solution auprès d'IBM. En échange, ils pourront alors apposer un logo « Resilient Cloud » sur leur matériel et s'en servir comme un gage de fiabilité lors de sa commercialisation.
IBM déclare ainsi vouloir valider la chaine technologique du nuage dans son ensemble : de la virtualisation au grid-computing en passant par les applications de gestion de services et également ses propres serveurs lame ou I Series, par exemple.
Les certifications reposent sur l'expertise de la division Business Continuity and Resiliency Services ainsi que sur celle d'IBM Research qui a notamment façonné des outils d'évaluation, a expliqué Big Blue dans un communiqué.
Le programme doit démarrer début 2009, déclare IBM. Les premières certifications devraient ainsi faire d'IBM et de son sceau, une garantie pour les entreprises en matière de nuage. D'autant que, pour l'heure, « c'est encore la marque qui fait la différence » en matière de crédibilité technologique, nous expliquait Philippe Bournhonesque, directeur stratégique logiciel chez IBM France. IBM compte ainsi enfoncer le clou et se muer en juge de paix du nuage.