OCZ acquiert SanRad et ses solutions de cache flash PCI-express
En mettant la main sur les solutions de cache et de virtualisation de stockage iSCSI de SanRad, OCZ entend accélérer son développement sur le marché des datacenters. Objectif affiché : s'imposer comme une alternative aux solutions de Fusion-IO.
Sans surprise, l'une des premières acquisitions dans le monde du stockage en 2012 aura été celle d’un acteur de la mémoire Flash. OCZ Technology, aujourd’hui encore surtout connu pour ses disques SSD et pour ses contrôleurs Flash Indilinx, vient ainsi de s’offrir l’Israélien SanRad afin de renforcer son offre sur le secteur des cartes Flash PCI-express.
Sur ce marché, le constructeur se veut l’un des grands concurrents de Fusion-IO. Sa dernière génération de cartes PCI-express 3.0, basée sur un contrôleur co-développé avec Marvell, le Z-Drive R5, affiche sur le papier des performances et des capacités supérieures à celles des cartes Fusion-IO. Mais ce dernier a pris de l’avance en matière de logiciel. C’est cette expertise que devrait lui apporter SanRad.
Accélération du stockage iSCSI dans les environnements virtualisés
Le constructeur israélien s’est fait connaître pour ses appliances de virtualisation de stockage iSCSI, mais son acquisition par OCZ s’explique surtout par la sortie en septembre 2011 d’une version logicielle de sa technologie, baptisée SanRad VXL. Le VXL est une implémentation de la technologie de cache et de virtualisation de SanRad qui fonctionne sur la plupart des hyperviseurs du marché (VMware, Hyper-V, Xen).
Cette appliance virtuelle est capable de tirer parti des ressources Flash (cartes PCIe ou SSD) installées sur les serveurs virtualisés afin de doper les performances en entrées/sorties des machines virtuelles (pour peu qu’elles s’opèrent via le protocole iSCSI). VXL présente l’intérêt de ne pas interférer avec le fonctionnement des fonctions avancées des hyperviseurs comme la migration à chaud de VM (les données du cache sont ainsi migrées avec les VM). VXL apporte également les mêmes fonctions de mirroring et de haute disponibilité que les appliances de virtualisation physique de SanRad.
OCZ, en quête de légitimité sur le marché des entreprises, veut défier Fusion-IO
Avec SanRad, OCZ entend clairement offrir une alternative aux capacités que Fusion-IO a acquises avec le rachat d’IO Turbine et accélérer son développement sur le marché des entreprises.
« La technologie SanRad VXL offre aux administrateurs de datacenters des performances radicalement meilleures et une efficacité améliorée en permettant l’installation de plus de VM sur un même serveur sans impact sur les performances de ces VM en matières d’entrées sorties, ce qui diminue les coûts des déploiements », explique Ryan Petersen, le CEO d’OCZ Technology. « SanRad VXL permet d’optimiser les stratégies de cache du fait notamment du support de fonctions comme VMware vMotion, ce qui en fait une solution à part de celles proposées par les autres constructeurs et permet aux entreprises de profiter à plein des avantages d’un environnement totalement virtualisé ».
Pour mémoire, les ventes entreprises d’OCZ ont bondi de 50% en 2011 et représentent désormais 21% de ses revenus, selon Petersen.