HP France, solide, clarifie la stratégie du groupe pour 2012
Après une année de fortes turbulences, HP est de nouveau sur les rails. Paradoxalement, 2011 a vu le groupe affirmer son leadership sur le secteur IT tout en se fragilisant avec des atermoiements coupables. Après s’être réorganisé et une bonne session d’introspection, le groupe est de nouveau en ordre de marche avec une stratégie claire d’unique acteur global de l’IT : du datacenter au poste de travail ; de l’entreprise au consommateur particulier.
Rentrée studieuse pour HP France bien décidé à clarifier la vision que chacun peut avoir de la stratégie du numéro un mondial de l’informatique, particulièrement troublée par la succession d’événements en 2011. Des annonces sur la cession ou la filialisation de l’activité PC aux atermoiements sur les segments mobiles – tablettes et smartphones – en passant par la démission de Leo Apotheker et la nomination de Meg Whitman, la vision des observateurs et des clients s’est fortement troublée. Tout le monde sait désormais à quoi s’en tenir et Gerald Karsenti, PDG de HP France depuis l’été dernier, a donné un éclairage précis de la situation : Meg Whitman a très vite pris les choses en main, HP se veut un acteur global et total de la chaine de valeur IT, la période agitée qui se ferme aura permis une introspection bénéfique et le groupe ne se séparera pas de sa branche PC – qui constitue une partie importante de son ADN. Mais au contraire, il doit s’en servir comme d’un levier pour l’innovation dans l’ensemble de ses activités. Pour Gerald Karsenti : « le cœur de l’activité de HP, c’est clairement la technologie dédiée aux infrastructures IT avec pour objectif la transformation en valeur à travers les services ou le logiciel, sur les segments entreprises mais également grand-public ».
Un discours également appuyé par Pascale Dumas, directrice générale en charge de la division Personal System, selon qui « HP a finalement fait le choix de conserver en son sein l’activité PSG car elle est porteuse d’innovation et se trouve au cœur de la problématique globale de A à Z que le groupe souhaite traiter. C’est une question de crédibilité du modèle que nous défendons ».
Concrètement, cela signifie que les lignes de produits sont bien gérées indépendamment mais au service d’une vision globale d’autant plus porteuse que Gérard Karsenti ne se dit pas spécifiquement inquiet pour l’exercice qui débute – après une année 2011 revendiquée comme solide concernant l’Hexagone. S’il se veut prudent (notamment concernant le marché grand-public), il explique ne pas vraiment ressentir de problèmes en dépit de la conjoncture économique. Même assurance relative concernant le problème spécifique au marché des disques durs, directement en prise avec l’activité PSG. Tant Gérald Karsenti que Pascale Dumas estiment que HP a largement anticipé les problèmes de disponibilité et devrait s’en sortir sans trop de dommage même si ils concèdent devoir gérer un peu la pénurie sur les 6 prochains mois.
Au final, l’équipe de direction de HP France prévoie une croissance de 12% de l’activité de la filiale en 2012. Sur l’exercice à venir, HP devrait revenir de nouveau sur le marché des tablettes mais avec plus de certitudes. WebOS désormais en Open Source, le groupe compte sur une forte dynamique côté applicatifs disponibles. Loin du monde Apple qui parie avant tout sur des lancements mondiaux orientés grand-public, HP devrait, selon Pascale Dumas, débarquer en premier lieu sur le marché professionnel dans une vision complémentaire de son offre PC – fixe ou portable. En revanche, c’est un "non" catégorique de Gérald Karsenti à la question de savoir si des smartphones HP étaient également au programme : « c’est un autre métier », affirme le PDG français qui tourne le dos aux atermoiements passés.
Toujours sur 2012, Gérald Karsenti prévoit le lancement d’une offre cloud d’envergure, les premiers projets étant en phase de signature après quelques consultations de grands comptes sur 2011.