Résultats : IBM termine 2011 avec un CA en hausse de 2%
IBM termine l’année en grande forme, poussé par des activités de services et de logiciels en croissance. De quoi rassurer Virginia Rometty, la nouvelle présidente du groupe qui dit être en ligne avec ses objectifs 2015.
Comme Intel, autre symbole d’industrie IT américain, IBM termine 2011 sur une note positive. Pour le dernier trimestre de son exercice 2011, le groupe de Arkmond a publié un chiffre d’affaires en hausse d’un petit 2%, à 29,5 milliards de dollars pour un bénéfice net en hausse 4% à 5,5 milliards de dollars. De quoi visiblement donner le sourire à Virginia Rometty, la nouvelle présidente du groupe nommée en janvier en remplacement de Sam Palmisano qui, pour le coup, signe les bons résultats semés par son prédécesseur.
Sur l’année, IBM a enregistré un CA de 106,9 milliards de dollars en hausse de 7% en un an, assorti d'un bénéfice net de 15,9 milliards de dollars (+7%). "Nous avons publié des résultats remarquables, pour ce trimestre et pour l’ensemble de l’exercice, dans tous nos secteurs stratégiques, en bénéficiant de nos investissements sur le long terme sur les marchés émergents, dans l’analytique, les solutions Smarter Planet et dans le Cloud", affirme la présidente du groupe. Et sans sourciller, elle explique être en ligne avec ses objectifs pour 2015. Confiante pour 2012 donc, alors que la marché reste sceptique au regard d’un contexte économique défavorable. IBM affirme d'ailleurs viser une croissance de 10% de son bénéfice annuel, comme l’indiquent nos confrères de Reuters.
Au T4, les activités liées aux services ont tiré la croissance du groupe, avec un CA de 15,4 milliards de dollars. Ces activités (Global Technology Services et Global Business Services) représentent le moteur principal du groupe. Global Technology Services affiche un CA de 10,5 milliards de dollars en hausse de 3%, tandis que le CA de Global Business Services croit de 3% à 4,9 milliards de dollars.
La plus belle croissance réalisée sur ce trimestre est attribuée aux activités logicielles d’IBM qui affichent une progression de 9% avec un CA à 7,6 milliards de dollars. Les gammes middleware du groupe (WebSphere, Information Management, Tivoli, Lotus and Rational) ont trouvé leurs clients sur la période et affichent une progression de 11% à 5,2 milliards de dollars. Les revenus issus des outils Websphere ont particulièrement séduit le marché avec une hausse de 21%, contre 14% pour les outils Tivoli, 9% pour les activités d’Information Management et 2% pour les gammes Rational. Seuls les outils un peu vieillissants - Lotus Notes - reculent au T4 avec une baisse de 2% des revenus générés. L’intégration à la sphère SmartCloud ainsi que l’ajout de briques sociales à Lotus devrait contribuer à faire rajeunir la marque auprès des entreprises, comme le montrent les dernières annonces réalisées lors de Lotusphere 2012.
En revanche, les activités hardware manquent le coche et reculent de quelque 8 % au T4 pour un CA de 5,8 milliards de dollars. Sur l’année, elles grimpent de 6% en revanche. Sur les trois derniers mois de l’exercice, seul les revenus générés par les systèmes Power ont progressé (+6%). Les ventes de mainframe System z (-31%), de System x (-2%) et des systèmes de stockage (-1%) sont à la baisse.
Un baisse du hardware qui fait écho aux activités d’Oracle, qui a fait état de ventes de matériel en recul de 14% pour son second trimestre 2012.
Les Bric en progression
Enfin, c’est dans les pays émergents que le revenu d’IBM progresse le plus rapidement. Avec des taux de croissance de l’ordre de 7% et de 10% dans les Bric (Brazil, Russia, India and China), cette partie du globe est un maillon clé dans la stratégie du groupe. Début janvier, Virginia Rometty a d'ailleurs décidé de donner du poids à ce segment en créant un premier poste de vice président pour les activités Growth Markets. James Bramante, qui s’y est vu nommer, siègera désormais au comité exécutif du groupe.
Avec un CA de 12,5 milliards de dollars, les Amériques sont la zone la plus rémunératrice pour IBM, en croissance de 3%. La zone EMEA croit d’un petit 1% à 9,6 milliards de dollars et l’Asie-Pacifique de 2% à 6,7 milliards de dollars.