Jon Rubinstein, ex Pdg de Palm, quitte HP
Le départ de l’ancien Pdg de Palm et du père de webOS, Jon Rubinstein, gomme les dernières traces de webOS chez HP, après la décision du groupe de confier l’OS à la communauté Open Source.
Jon Rubinstein, qui a dirigé Palm avant le rachat de HP, a annoncé son intention de quitter le groupe,
révèlent nos confrères de All Things Digital. Jon Rubinstein est considéré comme le père spirituel de webOS, l’OS mobile développé par Palm pour motoriser les terminaux Pré puis la tablette tactile du groupe, le TouchPad. Cet OS était par ailleurs présenté comme l’un des grands piliers de la stratégie de reconquête du marché de la mobilité par Palm, ancienne gloire de l’assistant personnel. Jon Rubinstein, qui a contribué aux développements de l’iPod chez Apple, devait remettre le groupe dans le sens de la marche. Si les raisons de son départ ne sont pas pour l’heure connues, on les imagine liées à la volonté de HP de se séparer des activités webOS. Sans insister d’ailleurs, Rubinstein affirme que ses engagements avec HP, qui courraient entre 12 et 24 mois après le rachat de Palm, sont arrivés à terme. Avec le désengagement de HP dans webOS, peu d’intérêt à rester dans le navire, en effet. Après avoir stoppé une première fois les développements des terminaux mobiles webOS - sous l’ère Leo Apotheker - , HP et sa nouvelle présidente, Meg Whitman, ont préféré finalement
confier l’évolution et la gouvernance de l’OS à la communauté Open Source, plutôt que de l’abandonner en rase campagne - faute de repreneurs. Cette ouverture à la communauté devrait courir jusqu’en septembre 2012,
comme l’a indiqué HP dans la publication d’une feuille de route.
Un pas vers Amazon ? Depuis la décision «couperet» de Leo Apotheker de stopper les terminaux webOS, Jon Rubinstein a été «promu»
en juillet dernier au poste de senior vice président en charge de l'innovation, au sein de la division PSG (Personal System group). Sans autre explication. Une décision vue en interne comme «un premier pas vers la sortie», confie un proche de Rubinstein à nos confrères. S’il n’a certes pas indiqué quelles seraient ses projets pour l’avenir, on le sait proche d’Amazon. En décembre 2010, des documents de la SEC (le gendarme des marchés boursiers américains) ont révélé que
Jon Rubinstein avait rejoint le Conseil d’administration du portail de e-commerce, qui mène une stratégie très agressive sur les marchés du livre électronique (ebooks) et des liseuses électroniques (son Kindle). Une expertise du monde de la mobilité pourrait être un gros avantage pour Amazon. Surtout s’il connait bien le monde Apple, son concurrent direct sur le marché du livre électronique.