La BI, 3e application visée par la mobilité dans les entreprises

Une étude de Dresner Advisory Services met en lumière l’intérêt des entreprises pour le BI mobile. Dans un climat propice au phénomène de BYOD, les entreprises ont placé leurs applications décisionnelles au coeur de leur stratégie de mobile. Après l’email et la gestion d’informations personnelles, mais devant le CRM.

En matière de décisionnel mobile, tous les indicateurs sont au vert. C’est le constat que l’on peut réaliser à l’orée 2012. Alors que les entreprises tentent de réduire le problème de la consumérisation de leur IT en passant par la mobilité des applications ou des processus traditionnellement «desktop», la Business Intelligence mobile n’échappe pas au phénomène, s’accordent à dire les observateurs du marché. Mieux, elle constitue le segment qui pourrait bénéficier le plus de cette mobilisation tout azymuth.

C’est ce qu’indique une étude annuelle menée par Dresner Advisory Services en octobre auprès d’un panel d’entreprises mondiales, tous secteurs d’activités confondus. Dans son rapport intitulé «DAS Mobile Business Intelligence Market Study», la cabinet nous apprend qu’en matière de BI, les terminaux mobiles, qu’ils soient smartphones ou tablettes, constituent un support prioritaire pour nombre d’entreprises. Globalement les premières conclusions de DAS pointent un déplacement d’intérêt de la BI mobile. Alors qu’elles étaient 52% en 2010 à juger «critique» ou «très important» la BI mobile, elles sont passées à 68% en 2011, note le rapport. Insistant sur le fait que le phénomène de décisionnel mobile n’apparait que comme «pas important» chez seulement 2% des entreprises interrogées - contre 11% il y a un an. De quoi alors donner des ailes à DAS qui pense assister alors à un «changement de paradigme de la BI (et la BI mobile) et pourrait se révéler aussi important que l’Internet lui-même». Jaspersoft, Microstrategy, Roambi (pour n’en citer que certains) ont de quoi se frotter les mains.

Dans cette même logique, il est ainsi naturel de constater que les entreprises sont en un an passé du stade de projet de déploiement au déploiement en lui-même. Avec toutefois un rythme inférieur à celui anticipé note DAS qui pointe alors du doigt «le manque de maturité du marché». Les déploiements devraient alors s'accélérer en 2012 avec un parc technologique plus mûr d’un point de vue fonctionnel.

La BI, 3e application mobile dans les entreprises

Autre enseignement de cette étude - et un enseignement clé -, le décisionnel se classe à la 3e place des applications d’entreprises dont la «mobilisation» est une priorité. Sur une échelle de 0 à 4, elle décroche un indice de 2,95. Derrière les outils de gestion d’informations personnels (3,1). L’émail est naturellement l’application mobile prioritaire dans les entreprises, avec un indice de 3,5. Le plus intéressant est que la BI devance l’accès aux applications de CRM, aux outils de collaborations et aux accès à l’ERP notamment.

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Côté fonctionnel, les alertes représentent la priorité des entreprises pour une solution de BI mobile. Suit la visualisation de données, la lecture de rapport, et le suivi des indicateurs clé. Ces fonctions sont classées «critiques» par les entreprises. L’étude montre également une progression des demandes en matière d’interaction avec les données, comme le filtrage, ou encore le glisser-déposer. Les fonctions avancées, comme la mise à jour des données en temps réel, le mode déconnecté et la ré-écriture des données seront les prochains outils recherchés par les entreprises. Elles n’ont pour l’heure qu’une priorité répertoriée « peu important» ou pas «pas important».

Du côté des fournisseurs de technologies décisionnelles, la BI Mobile prend également de l’embonpoint, note encore l'étude. De plus en plus de spécialistes de BI positionnent la mobilité au coeur de leurs priorités les plus «critiques». Un grand bon en avant par rapport à 2010, constate DAS qui rappelle que les fournisseurs ont logiquement investi sur ce segment en un an. Pas un, en effet, n’a classé la BI Mobile comme n’ayant pas d’importance dans leur feuille de route.  D’ailleurs, gros point positif, les capacités fonctionnels des outils ont avancé au même rythme que les demandes des utilisateurs, souligne DAS. Le cabinet prédit ainsi une migration progressive de l’ensemble des fonctions de BI, traditionnellement sur le desktop, vers les plate-formes mobiles.

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