Moins de 3% des entreprises françaises utilisent la RFID en 2011
Seulement 3% des entreprises française ont mis en place une infrastructure RFID en 2011, révèle une enquête de l’Insee. Une technologie qui peine encore à décoller dans l’Hexagone. Lorsqu’elles adoptent la RFID, c’est davantage pour une application d’identification de personnes.
En 2011, la RFID a peiné à décoller en France, nous rapporte la dernière enquête de l’Insee portant sur les technologies de l'information et de la communication et le commerce électronique 2011. Selon les statistiques de l'institut, les technologies des puces radio-fréquence n’ont été exploitées que par moins de 3% des quelque 183 161 sociétés de plus de 10 employés recensées dans le cadre de cette étude. Une très faible adoption qui reste également très sectorisée, souligne l’Insee. Qui indique également que les entreprises adeptes l’utilisent la RFID à 67% pour l’identification de personnel, pour le contrôle des accès à 67%, et pour le suivi et le contrôle de la production industrielle et des stocks à 45%. Plus étonnant, seulement 19% des entreprises affirment avoir recours à la technologie pour l’identification des produits. La logistique, la traçabilité et la détection des fraudes et de la contre-façon sont généralement considérées comme les applications les plus propices à accueillir des puces radio-fréquence.
Surtout, cette lenteur à adopter la RFID ne date pas d’aujourd’hui. En janvier 2010, par exemple, Eurostat, l’Office statistique des Communautés européennes, faisait également état d’un taux d’adoption de la RFID de 3% pour l’année 2009. Un pourcentage déjà faible - pourtant dans la moyenne européenne, constatait à l’époque EuroStats - qui n’a donc pas évolué, voire quelque peu régressé.
Crise économique qui affectent les secteurs industriels, crainte autour de la sécurisation des données... le contexte d’adoption de la RFID est certes encore chancelant. On se rappelle d’ailleurs qu’en avril 2011, la Commission européenne, en collaboration avec GS1, avait élaboré un cadre de bonnes pratiques ("Privacy and Data Protection Impact Assessment (PIA) Framework for RFID Applications) afin de guider les entreprises vers des applications RFID sécurisées. Cette initiative avait notamment été perçue comme une façon de rassurer les entreprises encore dubitatives sur la protection des données liée la RFID.
Plutôt dans les grosses entreprises de la communication
Si on regarde plus dans le détail les chiffres de l’Insee, on remarque, très logiquement que les plus grosses entreprises sont davantage disposées à utiliser la RFID. Plus de 31% des entreprises de 250 à plus de 500 employés utilisent déjà la technologie, tandis qu’elles ne sont que 6,3% pour la tranche 50 à 249 employés, et presque 4% pour les 10 à 49 employés.
D’un façon générale, quelle soit la taille des entreprises, lorsqu’elles ont mis en place la RFID, c’est au coeur d’un système d’identification de personnes. (87 % pour la tranche 10-19 ; 61% pour les 20-49 ; 65,5% pour les 50- 249; 64% pour les 250 - 500 ; et 60 % pour les plus de 500).
Dernière information intéressante. Parmi les 3% d’entreprises françaises qui utilisent la RFID, celles travaillant dans le secteur Information et Communication ont le taux le plus élevé (mais qui reste somme toute très bas). 4,8% des 6 691 affirment utiliser la technologie. Suivent logiquement la catégorie Transports et entreposage, avec 3,33% (pour 11 319 entreprises) et celle Industrie manufacturière - Energie, eau, gestion des déchets et dépollution, avec un taux de 3,09% (pour 38 656 entreprises).