Le syndicat des grossistes informatiques s’ouvre pour plus de représentativité
Le syndicat des grossistes informatiques (SGI) souhaite franchir une nouvelle étape de son développement en devenant plus représentatif et en soutenant un la création d’un système de financement des petits revendeurs.
Créé en 1998, il est restée relativement élitiste jusqu’à présent puisqu’il ne compte que huit membres : Actebis, Altimate, Best’Ware, Dexxon, ETC, Ingram Micro, Innelec et Tech Data. Des membres qui représentent certes à eux seuls environ 80% du chiffre d’affaires et des effectifs de la profession, mais seulement 5% des raisons sociales.
Sous l’impulsion de son président depuis ans, René-Luc Caillaud, qui vient d’être réélu pour deux nouvelles années de mandat, le syndicat a décidé de s’ouvrir aux grossistes de taille moyenne. Sont désormais éligibles les sociétés réalisant plus de 25 M€ de CA annuel et achetant pour au moins 80% de leur volumes en direct auprès des fournisseurs. Selon les décomptes du SGI, une soixantaine de grossistes seraient dorénavant éligibles en vertu de ces nouveaux critères. Objectif : devenir représentatif et peser plus fortement sur les orientations au sein de la Ficime (Fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l’électronique), syndicat auquel est rattaché le SGI.
Le SGI s’est fixé trois objectifs prioritaires pour son actuelle mandature, explique René-Luc Caillaud : obtenir un siège au sein de la commission DEEE Pro, l’organisme paritaire interprofessionnel qui pilote la filière de retraitement des équipements électriques et électroniques professionnels ; créer de nouvelles commissions spécifiques métier (fiscalité, environnement, social…) ; et enfin créer un système permettant d’améliorer durablement les encours et le financement de la profession.
« Environ la moitié des quelque 7000 petits revendeurs informatiques n’ont aucun encours », se désole René-Luc Caillaud, qui y voit évidemment un frein pour le business. Une situation qui ne va pas en s’arrangeant, selon lui, les dépôts de bilan de Surcouf et Infolution ayant entraîné de nouvelles restrictions des assureurs-crédit. « Il faudrait trouver 30 à 50 M€ pour permettre à ces petits revendeurs de bénéficier d’une encours minimum, ne serait-ce que de 5.000 à 10.000 € », estime-t-il.
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