Infor place la mobilité au coeur de son offre
Un choix pragmatique. Alors qu’il doit faire face à des géants tels que SAP, qui ont déjà largement investi sur le terrain de la mobilité, avec notamment le rachat de Sybase, Infor place la mobilité au centre de sa stratégie et au coeur de son offre.
Comment Infor peut-il venir chatouiller le géant SAP, surtout le terrain de la mobilité où ce dernier a pris fortement position dès 2010 avec le rachat de Sybase ? Nick Borth, chef de produit chez Infor, avance une réponse : «notre avantage est de partir sans base installée significative. Nous commençons donc avec moins d’applications, mais nous proposons l’infrastructure qui leur offre l’élasticité voulue. Et nous misons sur approche mixte communauté/Cloud computing.» De fait, l’offre de mobilité d’Infor, dite Motion, s’appuie sur le middleware XML Ion de l’éditeur qui, lui-même, peut servir de fondation technique à une plateforme Cloud, le tout bénéficiant, pour les besoins d’administration, d’une intégration étroite.
Sur le terrain des applications, Infor propose déjà Road Warrior, une application d’accès aux enregistrements clients pour la GRC, avec des fonctions de communication basées sur Skype et FaceTime. Ion Activity Deck permet de gérer les workflows et Query & Analysis de concevoir et interagir avec des rapports depuis un iPad, à partir de sources de données multiples. Courant 2012, d’autres arriveront : Shop Floor, pour les entreprises de production de biens manufacturiers, Proof of Delivery pour les livraisons, et une version Android de Road Warrior. Egalement au programme, pour la fin de l’année, une application de gestion des dépenses, une autre destinée aux personnels de service sur le terrain, une autre de gestion des commandes, encore une pour les inventaires, et une autre de gestion visuelle d’entrepôt, notamment.
Point commun à toutes ces applications et pivot de la stratégie d’Infor : une approche centrée sur l’expérience utilisateur, un «point clé» selon Nick Borth. L’éditeur s’attache donc à exploiter autant que possible les fonctionnalités des terminaux : reconnaissance vocale, géolocalisation, interface conçue et adaptée spécifiquement pour le terminal, gestion du contexte applicatif installé, etc. Actuellement, Infor supporte iOS et Android mais le support d’une troisième plateforme est dans les cartons. Pour les capacités vocales, Infor préfère ne pas chercher à exploiter Siri, d’iOS, mais s’appuie sur un moteur d’analyse en langage naturel spécifique, quoique lui aussi exploité en mode Cloud.
Pour souligner la puissance et la souplesse de la plateforme de développement mise au point en interne, Nick Borth fait la démonstration d’une application d’accès aux enregistrements clients par reconnaissance vocale. Ça fonctionne et, surtout, cela n’aurait selon lui nécessité que 7 heures de développement. Pour l’heure utilisée exclusivement en interne, la plateforme de développement Infor Motion compte 33 projets actifs. Courant 2012, il est prévu de l’ouvrir à des partenaires certifiés en mettant à leur disposition la plateforme assortie des librairies documentées et des outils afférents. Et, en 2013, ce sera au tour des clients d’Infor de pouvoir y accéder pour leurs besoins internes. Une place de marché est également prévue. À noter qu’aucune tarification n’est actuellement arrêtée même si un modèle commercial à la Apple est envisagé. Le but, en tout cas, est de limiter autant que possible les barrières à l’entrée. Mais aucun tarif ne sera publiquement présenté avant l’ouverture effective de la plateforme aux tiers.